Sa petite patoune posée sur l'avant-bras du gendarme, il semble dire «merci» du bout de ses moustaches. Puis le petit chat s'endort sur les genoux du policier, apaisé d'avoir évité la mort.
La police cantonale vaudoise a ému tout le canton lundi 22 janvier en partageant les images du sauvetage d'un félin. Trouvé sur l'autoroute A1, entre l'échangeur d'Écublens et la Maladière (VD), le petit minou était blessé. Avisés par un conducteur, les agents ont réussi à l'attraper et à le conduire à un cabinet vétérinaire. Le chat sera soigné pour un traumatisme crânien puis rendu à son propriétaire, qui a été retrouvé.
Amour et merci
L'histoire ne peut que faire sourire. Sur la publication Facebook, les 350 commentaires inondent les forces de l'ordre de cœurs et de remerciements. Or, la police est plus habituée aux critiques et aux insultes qu'aux déclarations d'amour. Une unique personne tient un discours critique: «C'est le seul moment qui me fait aimer la police, écrit-elle. On devrait toujours leur mettre un petit félin dans les bras ça les rend plus humain.»
Ça n'est pas un félin, certes, mais un cygne sauvé en novembre dernier avait déjà fait marquer des points aux gendarmes. Les photos, partagées le 11 janvier, d'un cygne blanc marchant aux côtés de son sauveur en uniforme, tenaient presque du film de Noël. Et sur l'échelle du chou, difficile de faire mieux que le petit lynx blotti dans les bras d'un agent, postée en janvier 2021 sur Twitter.
30 millions d'amis mimis
La police a-t-elle décidé de publier un maximum d'images en compagnie de petits animaux choux pour charmer la population? Oui et non. «On ne publie pas ces photos d'interventions positives uniquement pour l'image, explique Florence Frei, chargée de communication. Elles montrent aussi à quel point notre travail est varié. Il n'y a pas que la répression. Certains événements sortent du métier d'intervention courant.»
La porte-parole de la police vaudoise l'admet: «Le chat a un côté mignon, c'est sûr. Mais c'est aussi notre job de porter secours aux animaux mal pris.» Publier les photos du sauvetage est aussi une manière d'exorciser les interventions qui n'ont pas une fin heureuse. «Souvent, on arrive une fois qu'ils sont décédés. On avait envie de montrer un exemple qui se termine bien.»
