«À Lausanne, comme dans d'autres villes, le cannabis est bien présent. Selon les estimations, 6500 personnes en ont consommé durant le mois précédent et 1500 le font quotidiennement», a expliqué mardi Emilie Moeschler, municipale en charge des sports et de la cohésion sociale devant la presse.
«Il est essentiel pour les villes de lancer de telles études expérimentales pour aborder la question de manière objective et dépassionnée», a-t-elle poursuivi. Et de souligner que la capitale olympique «a manifesté, en 2018 déjà, son intérêt pour une expérience pilote, afin de faire évoluer sa politique dans ce domaine».
En partenariat avec Addiction Suisse
La Ville a choisi comme partenaire Addiction Suisse, acteur reconnu dans le domaine des addictions, pour diriger le volet scientifique. Le pilotage de la vente de cannabis est confié à une nouvelle association à but non lucratif. Elle porte le nom de Cann-L, pour « Cannabis Lausanne – L’alternative responsable au cannabis illégal».
Les produits issus du cannabis seront vendus aux personnes participant à l’essai, dans un point de vente spécialisé qui devrait se situer au centre-ville. Le lieu n'aura pas de connotation médicale, contrairement à la Suisse alémanique qui préfère les pharmacies, a relevé Emilie Moeschler.
(ATS)