Mercredi soir, le McDonald’s de la rue du Bourg à Lausanne a été la cible de vandalisme par des personnes soutenant la Palestine. Elles accusent la marque de fast-food de soutenir Israël. L’action s’est toutefois déroulée dans un calme relatif: de la peinture rouge a été étalée sur le sol et des flyers ont été jetés à travers l’établissement, rapporte ce jeudi 9 octobre Watson.
Contactée par le pureplayer, la porte-parole de McDonald’s Suisse, Béatrice Montserrat, assure qu’il n’y a eu aucun blessé: «L’équipe est restée calme et a réagi de manière exemplaire. Le gérant du restaurant a prié ces personnes de quitter les lieux et l’équipe a ensuite entrepris le nettoyage de l’entrée du restaurant.»
Elle affirme qu’il s’agit du premier cas recensé sur le territoire helvétique. Cet événement vient toutefois s’ajouter à une liste de cas similaires dans d’autres pays, notamment en France où une enseigne lyonnaise a été vandalisée ainsi qu’en Angleterre, où des souris aux couleurs du drapeau palestinien avaient été lâchées dans un restaurant.
Soutien à Israël?
Mais pourquoi le McDo est-il visé? Selon de nombreux manifestants et internautes qui soutiennent la libération de l’enclave, l’enseigne de fast-food soutiendrait Israël. Une annonce avait particulièrement chauffé les troupes: après l’attaque du Hamas le 7 octobre, McDonald’s Israël, géré par la société Alonyal Limited, avait annoncé livrer des milliers de repas gratuits aux soldats de Tsahal et aux hôpitaux de l’Etat hébreu.
Le hashtag #BoycottMcDonalds avait rapidement grimpé dans les tendances sur les réseaux sociaux. Objectif: inciter les consommateurs à bouder la cuisine du géant américain.
Mais qu’en est-il vraiment? Pour la porte-parole de McDonald’s Suisse, la marque serait victime de désinformation. «McDonald’s Corporation ne finance ni ne soutient aucun gouvernement impliqué dans ce conflit, et toute action de nos franchisés locaux a été prise de manière indépendante, sans le consentement ou l’approbation de McDonald’s Corporation», précise-t-elle encore à Watson. Une position affirmée par d’autres enseignes étrangères.
Chacun son camp
Ce soutien accordé par la franchise israélienne a été la source d’une bataille interne au sein même de la marque américaine. Une semaine après le début du conflit, de nombreuses enseignes au Proche-Orient et pays du golfe Persique ont pris leur distance avec leur homologue israélien en dénonçant leur geste, apprend-on dans le Washington Post. Et à l’inverse, certaines ont décidé de faire une donation à la population gazaouie.
McDonald’s n’est pas la seule marque à être la cible d’appel au boycott. Zara, Ben & Jerry's, Starbucks ou encore Walt Disney Company sont pareillement accusés de soutenir moralement ou financièrement l’armée israélienne.