Les voitures de luxe, yachts et bijoux coûteux pourraient devenir encore plus chers. En effet, les Vert-e-s demandent à ce que la TVA sur les produits de luxe soit augmentée. Cet argent devrait servir à combler les trous présents dans la caisse de la Confédération. «Nous avons besoin de plus d'argent, notamment pour la 13e rente AVS», explique la conseillère nationale verte Franziska Ryser.
Actuellement, on ne sait pas par quels moyens celle-ci sera financée, différentes options étant possibles. Par exemple, un pourcentage sur les salaires ou la TVA pourrait être prélevé. Pour Franziska Ryser, il ne serait pas juste d'imposer une augmentation générale de la TVA, alors même que la population a voulu augmenter le pouvoir d'achat des personnes âgées qui sont, pour certaines, dans des situations précaires.
«Ceux qui achètent des bijoux de luxe ou un yacht peuvent supporter une TVA plus élevée», explique la conseillère nationale verte. Il faudrait toutefois analyser précisément quels produits devraient être soumis à une TVA plus élevée. Mais cela ne devrait pas être un problème. «On fait déjà des distinctions pour les prestations de première nécessité, par exemple les denrées alimentaires.» Une distinction entre types de produits est déjà effectuée. Cela demande un effort conséquent. «Mais les taux d'imposition différents pour l'hôtellerie et les denrées alimentaires montrent que c'est possible.»
Taux d'imposition de 12 à 15% pour les produits de luxe
Le niveau d'augmentation de la TVA dépendrait des produits que l'on définit comme des produits de luxe. «Avec un taux d'imposition de 12 à 15% par exemple, nous pourrions déjà financer une partie des dépenses supplémentaires de la Confédération.» Toutefois, c'est au Conseil fédéral de faire une proposition.
Il ne s'agit pas de la première intervention visant à augmenter la TVA afin d'équilibrer les finances fédérales. Le conseiller aux États saint-gallois du Centre, Benedikt Würth, a proposé une augmentation de la TVA d'un point de pourcentage. La plus grande partie serait destinée au financement de l'AVS, et une petite partie de 0,4 point de pourcentage à l'armée. La proposition de Benedikt Würth, qui bénéficie d'un large soutien au Conseil des États, renchérirait cependant le prix de tous les produits, sans distinction.
Franziska Ryser le voit d'un œil critique: «Cela pèsera sur tous ceux qui gagnent peu.» Pour les Vert-e-s, l'argent supplémentaire pour l'armée n'est «pas une priorité absolue». «Nous ne proposons pas d'affectation spécifique. C'est aux majorités politiques de décider où l'argent doit être distribué.»