Au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), un cadre sanctionné pour des comportements sexistes il y a plus de cinq ans pourrait accéder à un poste supérieur, révèle «24 heures». Cette perspective a suscité une vive opposition, notamment via une lettre signée par plusieurs associations professionnelles et syndicats, critiquant une décision jugée incompatible avec la «tolérance zéro» dont se vante l’institution.
Les signataires dénoncent un manque de considération pour les victimes et un signal négatif envoyé au personnel. La direction du CHUV, en la personne de Murielle Udry, directrice par intérim des Ressources humaines, défend la candidature en arguant que l’employé a reconnu ses erreurs.
Les efforts n'annulent pas les souffrances
Elle indique au quotidien que la personne concernée a été sanctionnée, suivie, et s’est remis en question. Elle met en avant ses compétences managériales et le fonctionnement désormais exemplaire de son secteur.
Cependant, les opposants rétorquent que les efforts du cadre ne peuvent effacer les souffrances passées. Il aurait dû être écarté du processus de sélection dès le départ, d'autant que la promotion est importante.
Il n'y a plus de problème
Selon les signataires de la missive, cette nomination serait incompatible avec les engagements de l’hôpital en matière de lutte contre le harcèlement. De son côté, la direction affirme que le dispositif disciplinaire a fonctionné.
Le cadre a droit à une seconde chance, estime le CHUV. Le personnel travaillant sous ses ordres a été entendu à plusieurs reprises et assure qu'il n'y a plus de problèmes. La décision finale revient à une commission de nomination indépendante sous l’égide de l’Université de Lausanne.