En Suisse, le ski a toujours autant de succès. L’hiver dernier, on n’avait pas vu autant de monde sur les pistes depuis longtemps. Mais la saison qui s’annonce va coûter plus cher aux amateurs de sports d’hiver.
Une enquête menée par Blick auprès de plusieurs dizaines de destinations hivernales révèle des augmentations notoires. La palme revient à la station haut-valaisanne de Grächen qui a gonflé ses tarifs de plus de 12%, pour atteindre un prix de 63 francs pour une carte journalière.
Des prix dynamiques qui rendent les comparaisons difficiles
En Suisse romande aussi, l’or blanc n’a jamais aussi bien porté son nom. Verbier atteint le plateau des 80 francs par jour (+3,9%). Nendaz et Veysonnaz demandent désormais 66 francs (+4,5%).
Pour de nombreux skieurs, les prix dynamiques, de plus en plus appréciés par les remontées mécaniques, rendent la comparaison des prix difficile. Les prix varient par exemple en fonction de l’heure de réservation, du jour de la semaine, de la météo ou de la période de la saison.
Le domaine du glacier d’Aletsch (VS), par exemple, n’augmente le billet le moins cher que de 2% (à 50 francs) mais les accès les plus chers atteignent des sommets (72 francs, 9,1%). A Gstaad, le forfait maximal passe à 79 francs (+2,6%), contre 83 francs à Zermatt (+5,1%) pour une carte journalière.
Les abonnements plus stables
Contrairement aux clients occasionnels, les skieurs fidèles s’en sortent souvent mieux. Les prix des abonnements restent inchangés dans de nombreuses remontées mécaniques. Mais là aussi, certains prix grimpent. Il faudra notamment débourser 1680 francs (+5%) pour profiter de l’hiver et de la vue du Cervin à Zermatt.
Du côté de Belalp, dans le Haut-Valais, les familles sont les plus durement touchées. Leur abonnement passe de 1111 francs à 1414 francs. Soit une augmentation de plus d’un quart du prix!
L’électricité coûte plus cher
Les remontées mécaniques justifient ces augmentations par le renchérissement des coûts. Le prix de l’électricité plus élevé fera gonfler la facture de plusieurs centaines de milliers de francs. Dans certains cas, la douloureuse dépassera même le million de francs. L’essence pour les dameuses plombe aussi les budgets. De plus, l’inflation renchérit l’entretien ainsi que les investissements futurs. Les frais de personnel augmentent également.
Certaines remontées mécaniques comme Jaun-Gastlosen (FR) ou Flumserberg (SG) n’ont même pas encore fixé leurs prix finaux pour l’hiver prochain en raison des grandes incertitudes. Des destinations comme Bellwald (VS), Loèche-les-Bains (VS), Val Müstair (GR) ou Bergün (GR) ne communiqueront les augmentations que dans les prochaines semaines. A Scuol (GR), les hausses de prix seront toutefois comprises entre 3 et 8%.
Malgré tout, deux irréductibles stations refusent, pour l’instant, de pénaliser leurs clients. Le domaine grison de Vals, célèbre pour ses bains thermaux, ou les Titlis-Bahnen, sur les hauts d’Engelberg dans le canton d’Obwald, pratiqueront les mêmes tarifs que lors de la saison 2021-2022.