En mars, les Vaudois seront appelés aux urnes pour élire leur gouvernement. Si la campagne électorale ne bat pas encore son plein, le débat de la relève politique fait déjà rage, notamment au sein du parti libéral-radical vaudois, où des appels se multipliaient pour que les deux conseillers d'États Philippe Leuba et Pascal Broulis, vétérans de l'Exécutif cantonal, laissent la place à du sang neuf. Cette semaine, leur collègue de parti Sergeï Aschwanden annonçait par ailleurs à Blick son intention de se lancer dans la course.
Les intentions de Pascal Broulis, au Conseil d'État depuis 2002, restent inconnues. En revanche, Philippe Leuba vient de lever le suspense dans le journal «La Côte»: il ne se représentera pas, après 15 ans de service et quatre mandats. Celui qui est en charge du Département de l'économie, de l'innovation et du sport explique que si la longévité de son mandat est une des raisons qui ont motivé sa décision, ce n'est pas la seule. A 56 ans, l'homme d'état estime qu'il peut encore se projeter dans de nouveaux défis et qu'il aimerait mettre son expérience «au bénéfice d'autres projets». Enfin, il explique à «La Côte» que la fonction, dévorante, a demandé assez de sacrifices à sa famille.
Philippe Leuba a pris cette décision sans consulter les autres membres du Conseil d'État ni les instances dirigeantes du parti. Il précise qu'il n'a pas été sensible aux pressions exercées ces derniers mois au sein du PLR pour son départ.
Outre Sergeï Aschwanden, la sortante Christelle Luisier Brodard a également annoncé vouloir se lancer dans la course. Les intentions de Pascal Broulis seront connues d'ici au 20 août. Le parti se réunira ensuite en congrès le 22 septembre pour entériner les candidatures. C'est dans ce cadre que le PLR se prononcera pour une modification des statuts, qui limiterait la présence d'un élu du parti au Conseil d'État à 15 ans maximum, soit trois mandats.