Parfois pour le certificat, parfois contre
Le président de l'UDC retourne sa veste sur le certificat Covid

Oui, non, peut-être? Le président de l'UDC Marco Chiesa ne semble pas savoir ce qu'il veut lorsqu'il s'agit du certificat Covid. Alors que le chef du groupe parlementaire de l'UDC Thomas Aeschi demande son abolition, le président du parti temporise.
Publié: 28.07.2021 à 07:11 heures
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Dernière mise à jour: 02.08.2021 à 06:01 heures
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Le chef de groupe parlementaire de l'UDC, Thomas Aeschi, veut supprimer le certificat Covid au niveau national.
Photo: Keystone
Lea Hartmann, Louise Maksimovic (adaptation)

D’abord pour, puis contre… puis à nouveau pour? Alors que le chef du groupe parlementaire de l’UDC, Thomas Aeschi, milite pour la suppression du certificat Covid, le président du parti, Marco Chiesa, ne sait pas sur quel pied danser.

En juin, le président de l’UDC s’était déjà opposé publiquement au projet de la jeunesse de son parti de lancer un nouveau référendum contre la loi Covid qui aurait pu priver le Certificat de sa base légale. Il estimait que les Jeunes UDC ne s’attaquaient pas à la racine du problème.

Un président, deux opinions

Pourtant, selon le journal proche de l’UDC, «Die Weltwoche», de la semaine dernière, Marco Chiesa aurait déclaré: «Je suis personnellement prêt à soutenir ce référendum et je soumettrai la question au comité de direction du parti.»

Avant de retourner encore sa chemise cette semaine. Dans une interview donnée à la radio suisse-alémanique «SRF», le président aurait finalement déclaré ne pas vouloir se prononcer clairement en faveur de la suppression du certificat Covid. Pour lui, les entreprises privées devraient pouvoir avoir y avoir recours, mais cela devrait être interdit au sein des entreprises publiques. Or c’est a priori ce qui s’applique déjà aujourd’hui.

Un parti largement défavorable au vaccin et au certificat

Pourquoi ces changements d’opinion? Certains soupçonnent que le président de l’UDC aurait pu subir des pressions l’invitant à changer publiquement d’avis, que ce soit de la part de Thomas Aeschi ou de Christoph Blocher.

Un sondage de l’institut de recherche Sotomo montre toutefois que c’est au sein de l’UDC que se trouvent le plus de personnes défavorables à la vaccination: 51% des personnes interrogées ne veulent pas recevoir d’injections et pas moins de 57% d’entre elles rejettent le certificat Covid.

Marco Chiesa avance une autre explication à son changement d'avis: lorsque les Jeunes UDC avaient proposé leur référendum, il était occupé par des sujets plus importants, comme la votation sur la loi sur le CO2.

«Je suis les développements en Italie avec une grande inquiétude»

«Je ne suis pas contre ce certificat tant que c’est un service qui permet aux gens de voyager plus facilement, par exemple. Mais si l’État l’utilise à mauvais escient pour discriminer et discipliner la population, alors je rejette clairement son usage», s’explique Marco Chiesa.

D’autres pays l’ont déjà fait, souligne-t-il, comme l’Italie, où le «certificat vert» sera bientôt obligatoire pour se rendre dans un restaurant, par exemple. «Je suis ces développements avec une grande inquiétude.» Il affirme que des restrictions y sont formulées avec pour conséquence une discrimination à l’encontre des personnes non-vaccinées.

Ce que Marco Chiesa ne précise pas, c’est qu’en Italie aussi, ce ne sont pas seulement les personnes vaccinées qui obtiennent le certificat Covid, mais aussi celles qui ont été testées négatives et les personnes guéries.

En fin de compte, est-ce que Marco Chiesa est pour ou contre le référendum contre la loi Covid en novembre? Difficile d'avancer une réponse claire à cette question qui a été posée de nombreuses fois au principal intéressé.

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