La marque de chaussures suisse On connaît une croissance fulgurante. Depuis son entrée en bourse il y a près de deux ans et demi, son chiffre d'affaires a augmenté d'un milliard de dollars. Mais on apprend que le cofondateur David Allemann a vendu en décembre un nouveau paquet d'actions pour 5,1 millions de dollars.
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C'est ce qui ressort d'un avis obligatoire publié vendredi par l'autorité américaine de surveillance des marchés financiers (SEC). Le paquet comprenait 172'000 actions pour une valeur de 5,1 millions de dollars (4,5 millions de francs), comme l'écrit le portail spécialisé «Tippinpoint». Dans de nombreux cas, lorsqu'un cofondateur veut se débarrasser de ses actions, ce n'est pas bon signe. Quelles sont les circonstances pour la marque suisse très appréciée?
Vente annoncée de 100 millions
Les actions de la marque de chaussures de sport sont cotées à la bourse de New York. Des données officielles de l'entreprise ont déjà révélé en octobre dernier que les managers d'On avaient annoncé des ventes d'actions de plus de 100 millions de francs en 2023. Finalement, seule la moitié de cette somme a passé la rampe.
Le cofondateur a également annoncé une vente d'actions d'une valeur de 7,3 millions de francs en juillet dernier. Une autre vient maintenant s'y ajouter. Ce n'est pas inquiétant. Il s'agit plutôt d'un pas supplémentaire vers la diversification.
Les 4,5 millions de francs ne représentent qu'un petit pourcentage des actions que David Allemann détient dans la holding On. Il reste donc financièrement lié au succès de la marque. Comme la vente a déjà eu lieu en décembre, on ne peut pas non plus établir de lien avec le scandale de cette année.
Les gros titres négatifs autour de On
Ces derniers temps, la marque de chaussures à l'effigie de Roger Federer (42 ans) s'est retrouvée sous un mauvais jour. Une enquête du magazine des consommateurs «K-Tipp» a révélé en janvier qu'On insistait sur des marges particulièrement élevées. Les clients suisses paient 190 francs pour la chaussure «Roger Advantage» dans la boutique en ligne. Pourtant, On fait fabriquer les paires au Vietnam pour seulement 17,86 francs. Le groupe souligne à Blick qu'il a misé dès le début sur le fait d'être perçu comme une marque de sport premium hautement innovante. «Notre ambition a toujours été de développer des produits qui répondent aux exigences les plus élevées.»
Quelques jours plus tard, une demande a été formulée pour qu'On retire la croix suisse sur les chaussures. Pour les produits commercialisés en Suisse, la holding doit certes renoncer depuis des années déjà au petit drapeau suisse. Mais à l'étranger, les chaussures On continuent de porter la croix helvète. Cette exigence a été ignorée jusqu'à présent. On argumente que l'innovation des produits est menée par 900 experts à Zurich.
Cette semaine encore, l'entreprise suisse ne parvient pas à sortir des gros titres négatifs. Mercredi, on a appris qu'On prétendait que les indications du fabricant de ses chaussures étaient fausses – et ce dans un cas sur deux. «Avec la forte croissance, les produits On, contrairement à ce qui se passait auparavant, ne sont plus fabriqués par un seul fabricant, mais sur plusieurs sites. C'est pourquoi nous sommes actuellement en train de mettre à jour l'identification des produits», explique le fabricant.
Les yeux restent rivés sur cette marque de chaussures très appréciée qui s'est défendue des accusations.