Nouvelle révélation
Valérie Dittli aurait partagé un dossier fiscal confidentiel avec l’ex-président du LHC

Le pôle enquête de la RTS révèle que Valérie Dittli aurait demandé à un haut fonctionnaire de présenter un projet fiscal confidentiel à deux acteurs externes, dont Patrick de Preux, ancien président du LHC. Ce qui pourrait constituer une violation du secret de fonction
Publié: 27.03.2025 à 06:21 heures
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Dernière mise à jour: 27.03.2025 à 10:31 heures
Selon la RTS, Valérie Dittli a demandé au chef de la taxation vaudoise de présenter un dossier fiscal confidentiel à l'ex-boss du LHC.
Photo: KEYSTONE
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Solène MonneyJournaliste Blick

Nouvelle déflagration dans l'«affaire Dittli». Selon une enquête de la RTS, publiée mercredi 26 mars, la conseillère d’Etat vaudoise (Le Centre) a demandé au chef de la taxation du canton, Pierre Dériaz, de présenter un projet fiscal confidentiel à deux personnes externes à l’administration. Et les personnes rencontrées ne sont pas anodines.

Il s’agirait de Patrick de Preux, ancien président du Lausanne Hockey Club (LHC), et du responsable politique Finances et fiscalité au Centre patronal vaudois Jean-Blaise Roggen. Cette démarche pourrait constituer une violation du secret de fonction. Les faits remontent à août 2024 et portent sur un nouveau barème fiscal, visant à diminuer l'impôt des contribuables les plus aisés du canton, discuté par le Conseil d'Etat. 

L'ancien boss du LHC rejette

Contacté par la RTS, Patrick de Preux reconnaît avoir rencontré à plusieurs reprises le directeur de la taxation vaudoise, mais nie fermement avoir discuté du projet de Valérie Dittli sur le nouveau barème de l’impôt sur la fortune.

Jean Studer, mandaté pour faire la lumière sur l’affaire, livre une version tout autre. Dans son rapport, rendu public vendredi 21 mars, il affirme que c’est bien «à l’initiative de Valérie Dittli» qu’un haut fonctionnaire a rencontré des personnes plaidant pour une baisse d’impôt de 12% sur la fortune.

Lors de la présentation de son rapport, Jean Studer a martelé devant la presse: «Si on affirme que ça s'est passé, c'est qu'on a des éléments très clairs pour dire que c'est à la demande de Madame Dittli qu'un cadre a dû rencontrer ces deux personnes. C'est extrêmement grave.»

Valérie Dittli nie

De son côté, Valérie Dittli conteste les accusations. «Je le réfute formellement. Je n'ai jamais demandé à des collaborateurs de présenter à des personnes externes à l'administration des projets en discussion au sein du gouvernement», a-t-elle déclaré vendredi, lors de la conférence de presse.

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