La tendance est à la baisse depuis de nombreuses années, mais plus marquée depuis l'automne dernier après quatre ans de stabilité relative, indique le Service d'information agricole alémanique (LID) dans un communiqué vendredi. Il se réfère à des chiffres publiés par les Producteurs suisses de lait (PSL).
Cet été, la Suisse comptait un peu moins de 515'000 bêtes, soit 11'500 de moins qu'une année auparavant, ce qui représente une diminution de 2,2%. En juin 2012, le pays comptait encore un peu plus de 585'000 vaches laitières.
Hausse des coûts
Selon les PSL, c'est principalement la hausse des coûts de production qui explique cette diminution du cheptel laitier. «Le prix du lait est certes plus élevé qu'il y a quelques années, mais les coûts auxquels les producteurs doivent faire face ont massivement augmenté», a déclaré Reto Burkhardt, porte-parole des PSL, cité par le LID. En cause notamment: la guerre en Ukraine, l'inflation et les effets de la pandémie.
La mutation structurelle du secteur explique aussi cette évolution. Ainsi que la chaleur et le manque de fourrage dans certaines exploitations dû à une mauvaise récolte en 2022.
«Le canton de Vaud manque de vaches»
Moins de vaches ne signifie cependant pas moins de lait. Les chiffres PSL montrent que la production de lait des six premiers mois de 2023 se situe légèrement au-dessus de celle de l'année précédente. C'est l'automatisation dans les étables qui permet de produire plus avec un cheptel moindre.
Lundi, Pascal Hottinger, le chef de la Direction générale de l'agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV) du canton Vaud, appelait à «remettre la vache au milieu du village vaudois» dans une publication sur LinkedIn. Il ajoutait que «le canton de Vaud manque de vaches» et tançait l'engouement pour les laits végétaux.
(Blick avec ATS)