Avec l’arrivée de l’automne, de nombreux Suisses ressentent les mêmes désagréments saisonniers: maux de tête, nez congestionné, toux persistante. Les mesures anti-Covid ne sont plus d’actualité, offrant ainsi un terrain favorable aux virus et bactéries, dont les nouveaux variants du coronavirus, qui font grimper les chiffres. Mais que disent vraiment ces statistiques de la situation en Suisse?
Combien y a-t-il de personnes atteintes par le Covid-19 en Suisse?
Durant la semaine du 14 octobre, 1254 cas ont été déclarés à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Cela ne semble pas si alarmant. Après tout, il y a deux ans à la même époque, on comptait plus de 31'000 personnes infectées. Mais à titre de comparaison, seuls 151 cas ont été enregistrés à la fin de mois de mai de cette année. Et, entretemps, il n'y a pratiquement plus eu de tests de dépistage. Les centres de dépistage ont disparu et quasiment plus personne ne se fait tester en cas de rhume ou de toux. Le nombre de personnes infectées par le coronavirus en Suisse est donc probablement beaucoup plus élevé.
Un coup d'œil sur les chiffres de l'OFSP le montre: ce sont surtout les personnes de plus de 65 ans qui sont touchées. Alors que la proportion de personnes infectées parmi les adolescents et les jeunes adultes reste très faible.
Dois-je me faire vacciner maintenant?
Oui et non. D'après l'OFSP, «il n'est pas recommandé à toutes les personnes de moins de 65 ans sans facteurs de risque de se faire vacciner contre le Covid-19 en automne ou en hiver. Le risque de maladie grave est très faible pour les personnes de ce groupe. Pour elles, la vaccination offre une protection faible et de courte durée contre les infections avec une maladie bénigne.»
Mais les personnes dont le système immunitaire est faible, comme les personnes âgées, devraient envisager de se faire vacciner. Les femmes enceintes en font également partie. L'OFSP recommande à ce sujet: «la vaccination peut être utile dans certains cas, car elle améliore la protection contre une maladie grave pendant plusieurs mois. Avec les variants actuels du virus, le risque de complications de la grossesse ou d'accouchement prématuré suite à une infection est plus faible qu'avec les variants précédents.»
Quels sont les cantons les plus touchés?
Si l'on considère la taille des cantons, la situation est mauvaise en Valais avec 28,55 cas pour 100'000 habitants et au Tessin avec 27,68 pour 100'000 habitants. Le canton du Jura est toutefois en tête avec 36,55 cas pour 100'000 habitants.
Quels sont les variants qui circulent actuellement?
La charge virale dans les eaux usées permet de déterminer quels variants nous rendent malades. Ainsi, le variant KP3 occupe la première place incontestée. Il présente des mutations qui permettent de mieux contourner nos défenses immunitaires. Néanmoins, KP3 ne provoque généralement que des symptômes légers.
Le variant XEC, petit frère d'Omicron, arrive en deuxième position. Découvert pour la première fois en Allemagne, il se propage rapidement depuis le mois de juin, surtout en Europe.
En troisième position, on trouve KP2 et enfin JN.1. Tous ces variants provoquent des symptômes plutôt légers et leurs évolutions sont en général moins graves.
Quels sont les symptômes à surveiller?
Sans se faire tester, il est pratiquement impossible de dire si l'on est atteint du Covid-19 ou non, car les symptômes ne sont pas spécifiques. Selon l'OFSP, les symptômes les plus fréquents de la maladie sont «la toux, l'épuisement, la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, le rhume et les maux de gorge.» Les personnes qui perdent l'odorat ou le goût sont très probablement atteintes, mais là encore, seul un test permet d'en avoir le cœur net.
Très important: «C'est pendant que l'on a des symptômes que l'on est le plus contagieux», précise l'OFSP.
Comment puis-je me protéger?
La règle de base est la suivante: si l'on est malade, il faut éviter autant que possible le contact. Dans certains cas, il est également judicieux de porter un masque si l'on est dans un lieu où de nombreuses personnes se retrouvent dans un espace restreint, comme dans le bus par exemple.
Il est aussi fortement conseillé de se laver régulièrement les mains, durant 20 à 30 secondes, et de bien faire mousser chaque partie: les doigts, la surface intérieure, les pouces, les espaces entre les doigts.