Une fois de plus, les corona-sceptiques sont descendus dans les rues de Berne jeudi soir. Si la manifestation non autorisée s'est déroulée dans le calme, une vidéo Telegram avait fait grand bruit auparavant.
Sur les images, on peut voir deux officiers de la police cantonale argovienne annonçant à Dominik R.* une interdiction temporaire de se rendre dans la ville de Berne. Cette mesure est due à des menaces proférées par l'homme sur Telegram contre le directeur de la sécurité bernoise Reto Nause et ses proches. Le trentenaire est donc perçu comme une potentielle menace à l'ordre public.
Pour cette raison, cette mesure semble «à la fois proportionnée et indiquée», selon la notification. Si l'homme ne s'y conforme pas, il sera condamné à une amende.
Une sceptique en colère
Dominik R., qui refuse d'accepter la lettre, ne cache pas son indignation: «Sérieusement? Ce n'est pas légitime au regard de la loi! Sur la base de quelles preuves?» s'indigne-t-il derrière la caméra.
La police lui fait remarquer que tout est indiqué dans le document. Le sceptique est fou de rage: «C'est comme ça que fonctionne l'État policier en Suisse! Pu****n d'État fasciste de m****e!» hurle-t-il. Les policiers expliquent calmement qu'ils sont simplement des messagers.
De nombreuses menaces
Alice Späh, de la direction de la sécurité, de l'environnement et de l'énergie de la ville de Berne, explique: «Nous pouvons confirmer qu'il y a eu des menaces contre le conseiller municipal Reto Nause et ses proches. Il reçoit d'innombrables lettres et emails depuis des semaines. Le contenu de certains de ces messages est absolument inacceptable. Il a informé la police cantonale bernoise de l'existence de ceux-ci.»
Ces faits sont également confirmés par la police cantonale bernoise, qui est responsable de la notification. «Nous sommes au courant de menaces contre des personnalités exposées comme Reto Nause», déclare Christoph Gnägi, porte-parole de la police de Berne.
Il n'a pas été possible de savoir si le trentenaire a finalement participé à la manifestation à Berne malgré son interdiction. Il n'a pas pu être joint pour un commentaire.