La Confédération et les fournisseurs d’énergie se préparent à une situation de pénurie. Il en va de même pour les citoyens: Galaxus, Interdiscount et Brack vendent des milliers de chauffages électriques. La croissance dans ce domaine est de 300% par rapport à l’année précédente, a confirmé une porte-parole d’Interdiscount et de Microspot au «Tages-Anzeiger».
Allumer un radiateur quand il n’y a plus de gaz pour le chauffage, cela semble logique à première vue. Mais les chauffages électriques consomment beaucoup d’électricité. «L’utilisation de milliers de chauffages électriques de secours peut entraîner une grande instabilité pour le budget énergétique de la Suisse», a averti Michael Frank, directeur de l’Association des entreprises électriques suisses (AES), dans le «Sonntagszeitung».
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La menace d’une interdiction plane
Si seulement 30% de la consommation de gaz pour le chauffage est compensée par de tels radiateurs, cela correspond à la moitié de l’électricité stockée dans les lacs de barrage suisses. C’est pourquoi il pourrait même y avoir une interdiction de ces appareils, a déclaré une porte-parole de l’Office fédéral pour l’approvisionnement (OFAE) au «Tagesanzeiger».
Mais pour l’instant, il ne faut pas s’attendre à vivre dans un foyer froid cet hiver. Si une situation de pénurie de gaz devait se produire, la Confédération miserait d’abord sur la prévention et l’incitation à économiser. Ensuite, c’est l’industrie qui devrait limiter sa consommation. Les derniers à devoir renoncer au gaz seront les ménages privés.
Le bois est demandé
Mais personne ne sait encore comment chauffer son logement si le gaz venait à manquer complètement. La seule alternative mentionnée est le chauffage au bois. Mais le bois est déjà épuisé à de nombreux endroits, et les prix des granulés augmentent déjà fortement, comme l’a rapporté la «NZZ».
Quoi qu'il advienne, le bois n’est pas une alternative, car tous les logements ne disposent pas d’une cheminée.
(Adaptation par Mathilde Jaccard)