Malgré 2 condamnations pour des cas de harcèlement sexuel
Yannick Buttet ne «ferme pas la porte» à un retour en politique

L'ex-conseiller national PDC Yannick Buttet, condamné deux fois pour des affaires de harcèlement sexuel, n'exclut pas un retour en politique, a-t-il indiqué mercredi, au lendemain de sa démission de la présidence de la Chambre Valaisanne de Tourisme.
Publié: 01.08.2024 à 07:02 heures
«J'ai fait des erreurs, je m'en suis excusé et j'en ai payé le prix devant la justice», déclare l'ancien conseiller national Yannick Buttet dans la NZZ (archives).
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT
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ATS Agence télégraphique suisse

«Je ne me ferme aucune porte, nous verrons bien», a déclaré mercredi l'ancien conseiller national PDC Yannick Buttet au sujet d'un éventuel retour en politique. «Il se peut que ce soit plus difficile, parce que la peur est là et que les médias se jetteraient immédiatement dessus», poursuit le Valaisan de 47 ans, condamné deux fois pour des affaires de harcèlement sexuel, dans une interview accordée au journal alémanique «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ)

Yannick Buttet a démissionné mardi de la présidence de la Chambre Valaisanne de Tourisme (CVT). L'ancien député a constaté qu’il n’avait plus le soutien du comité.

Soutenu par une «majorité silencieuse»?

#MeToo, mais aussi la peur, ont certainement joué un rôle dans ce départ, estime le Valaisan. «Certains hommes politiques ont craint que leur tête ne tombe s'ils se rangeaient publiquement derrière moi», dit-il. Yannick Buttet assure bénéficier d'un large soutien, «la grande majorité étant restée silencieuse».

L'élection de Yannick Buttet, également ex-président de Collombey-Muraz, à la présidence de la CVT, avait suscité une vague d'indignation. Dans sa nouvelle fonction, l'ancien politicien aurait été indirectement le chef d'une de ses victimes, avait souligné Blick.

Attouchements et propos grossiers

Les critiques contre son élection sont notamment venues de son parti, le Centre (ex-PDC). Christina Bachmann-Roth, présidente des Femmes du Centre, a ainsi déclaré au journal qu'il était scandaleux que Yannick Buttet obtienne à nouveau «un poste de prestige» pendant sa période de probation et devienne indirectement le chef de sa victime.

En 2021, l'ancien parlementaire avait été jugé coupable par le ministère public valaisan d'attouchements et propos grossiers à l'encontre de l’ancienne présidente du conseil général de Monthey Laude-Camille Chanton, écopant de 45 jours-amende, avec sursis pendant 4 ans et d'une amende. Il avait renoncé à se présenter aux élections communales suite à cette affaire.

Plainte pénale de son ex-maîtresse

Précédemment, en 2018, il avait été condamné à 30 jours-amende avec un sursis de deux ans pour contrainte et appropriation illégitime après une plainte pénale de son ex-maîtresse. Révélée en automne 2017, cette première affaire, complétée par des témoignages de femmes et d’élues fédérales, avait coûté à Yannick Buttet plusieurs mandats politiques.

Il avait successivement démissionné du Conseil national, de la vice-présidence du PDC suisse et de la vice-présidence de la Société suisse des officiers.

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