Yannick Buttet démissionne de la présidence de la Chambre Valaisanne du Tourisme (CVT). Le comité directeur compétent lui avait auparavant retiré son soutien. En démissionnant, Yannick Buttet a devancé la décision de l'assemblée générale de la Chambre du tourisme, qui aurait eu le dernier mot.
Dans un communiqué de presse, Yannick Buttet a fait savoir: «Je veux m'assurer que la Chambre Valaisanne du Tourisme puisse remplir pleinement ses missions. Sans ce soutien, il ne me sera pas possible d'accomplir mes tâches présidentielles. J'ai donc présenté ma démission.»
Les femmes du Valais s'en réjouissent. Priska Dellberg, qui siège au comité de l'organisation féminine valaisanne «vonIris», déclare: «Cela montre que nous avons été entendues.» Un bémol demeure cependant: il est dommage qu'une pression massive ait été nécessaire. Celle-ci n'aurait pas été utile si les hommes du comité avaient fait preuve de plus de sensibilité.
Les Valaisannes ont fait campagne
Yannick Buttet a été condamné pour harcèlement sexuel et contrainte. En l'élisant président de la Chambre du tourisme en juin, le comité directeur a indirectement fait de lui le chef d'une de ses victimes. Les femmes du Valais n'ont pas accepté cela. En peu de temps, elles ont lancé une campagne contre Yannick Buttet, tous partis confondus. Avec les collectifs féministes du Haut et du Bas-Valais et les femmes d'Unia du Haut-Valais, qui ont demandé sa destitution dans une pétition. Plus de 10'000 personnes ont signé cette demande.
Après tout cela, la puissante association des hôteliers de Zermatt est également intervenue. Le «Walliser Bote» a cité il y a quelques jours un e-mail du directeur Harald Burgener. Celui-ci écrivait que la Société des hôteliers de Zermatt défendait une position claire dans laa nouvelle «affaire Buttet». «Nous ne comprenons pas comment une personne avec un tel passé a pu être élue à ce poste.»
Pour Priska Dellberg, une chose est sûre: grâce à l'engagement des femmes, il n'y aura pas de nouveau cas Buttet de sitôt. Pour la première fois, les décideurs valaisans se sont aperçus que les femmes du canton étaient une force. «L'époque des boys clubs est révolue», dit-elle.