La maladie du scorbut, qui sévissait surtout jusqu'au XVIIIe siècle et était la terreur des navigateurs au long cours notamment, fait-elle son retour? Aussi étrange que cela puisse paraître pour un mal qui nous ramène à d'autres temps, cela pourrait bien être le cas. En cause: de mauvaises habitudes alimentaires, qui touchent de plus en plus de personnes – surtout des enfants.
Mardi, la «Tribune de Genève» relevait un cas choquant, tant il est inhabituel: hospitalisé aux HUG, un enfant de 5 ans atteint de la maladie a failli y laisser sa peau. Le scorbut étant une affection devenue rare, reste mal diagnostiqué, malgré une recrudescence des cas de par le monde ces dernières années.
Il ne mangeait pas de fruits et légumes
L’enfant ressentait de fortes douleurs aux jambes et au dos depuis plusieurs mois, et avait même de la peine à marcher, rapporte le média genevois. Au bout d’un certain temps, son genou a même commencé à se déformer.
Les médecins ont d’abord pensé qu’il s’agissait d’un simple manque de vitamine C. Jusqu’à découvrir que l’enfant, pourtant issu d’une classe sociale privilégiée et ne manquant de rien, ne se nourrissait que de… fromages et féculents. Il refusait, depuis tout petit, de manger des fruits et légumes. C’est là que le scorbut – justement dû à une grave carence en vitamine C – est devenu une évidence pour l’équipe médicale.
Sauvé par les vitamines
Bonne nouvelle: à grand renfort de vitamine C et de folate (vitamine B9), le garçon a pu s’en tirer et marcher à nouveau. «Toute la famille a été sensibilisée à l’importance de consommer des fruits et des légumes», écrivent nos confrères.
«Le scorbut est devenu un diagnostic difficile dans les pays développés en raison de la rareté de la maladie. Cependant, il s’agit d’une maladie grave qui doit être traitée sans délai, sinon elle peut entraîner une issue fatale», commentent trois doctoresses dans le rapport publié sur ce cas.
