Mais l'inflation restera élevée
Le chômage devrait reculer en Suisse cette année

Moins de personnes devraient faire appel au chômage en 2023 en Suisse, selon les économistes sondés par l'institut de recherche de l'École polytechnique fédérale de Zurich (KOF). Mais l'inflation restera élevée...
Publié: 27.03.2023 à 14:19 heures
Les Offices régionaux de placement ne devraient pas connaître de surcharge de travail ces prochaines années, selon les économistes consultés périodiquement par le KOF.
Photo: GAETAN BALLY

Les économistes sondés par l'institut de recherche de l'École polytechnique fédérale de Zurich (KOF) se montrent davantage optimistes quant à la croissance et au chômage en Suisse cette année. L'inflation devrait encore rester à un haut niveau.

Les experts tablent sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) réel de 0,8% en 2023, contre 0,7% en décembre dernier. L'année prochaine comme dans cinq ans, il devrait atteindre 1,6%, souligne lundi le consensus KOF.

Les investissements devraient être plus importants qu'attendu, avec une augmentation de 1,6% au lieu de 1,1%, portés par les équipements. En revanche, ceux dans la construction devraient baisser de 0,8% en moyenne. Le consensus est davantage confiant pour les exportations réelles, revues à la hausse pour l'année en cours à 3,1% après 2,8%. L'an prochain, il table sur 3,6%.

L'inflation devrait baisser en 2024

Les économistes interrogés par l'institut de recherche économique de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) misent désormais sur un taux de chômage de 2,1% en 2023 et de 2,2% dans cinq ans, contre respectivement 2,4% et 2,5% lors du relevé de décembre. A long terme, la prévision s'établit à 2,2%, soit le niveau le plus bas depuis l'introduction de ce point en 2014. L'an dernier, le taux de chômage s'était établi à 2,2%.

Cette année encore, l'inflation devrait rester hors du cadre que s'est fixé la Banque nationale suisse (BNS). Elle est ainsi attendue à 2,4% en 2023 par les experts sondés par le KOF. En revanche, elle devrait se rétracter à 1,3% en 2024. A long terme, elle devrait se fixer à 1,1%, soit dans la moyenne des attentes des années 2015 à 2019.

En 2022, le renchérissement annuel moyen a grimpé à 2,8%, après 0,6% en 2021.

Hausse des taux d'intérêt

La majorité des participants s'attend à une hausse des taux d'intérêt à court et long terme au cours de l'année prochaine. Le taux d'intérêt au comptant à dix ans calculé par la Confédération est escompté à 1,69% dans les trois mois et à 1,82% dans les douze mois, après 1,21% et 1,44% au dernier pointage.

Quant au taux de change, le franc devrait rester stable face à l'euro, à savoir 0,99 CHF/EUR dans les trois et douze prochains mois.

Quinze économistes ont participé au sondage réalisé avant le relèvement du taux directeur à 1,5% par la Banque nationale suisse.

(ATS)

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