Les petits Genevois et Genevoises ont pu assister à deux lectures animées par une drag queen ces dernières semaines. La première à la bibliothèque du Forum de Meyrin et la seconde au Jardin d’aventure de Plan-les-Ouates. La drag queen Tralala Lita, personnage créé par le comédien lausannois Vincent David, y a lu une sélection de contes devant un public composé d’enfants de plus de 6 ans et de leurs accompagnants.
En réaction, la section cantonale de l’Union démocratique du centre (UDC) a rédigé une motion qui interdirait «la participation de mineurs de moins de 16 ans aux lectures, spectacles et autres représentations publiques ou privées animés par des hommes travestis en femmes». La proposition de loi vise également à empêcher le canton de subventionner, prendre part ou promouvoir ce type d’évènements dans un cadre scolaire ou parascolaire. Blick a interrogé la présidente de l’UDC Genève et vice-présidente de l’UDC Suisse à ce sujet.
Céline Amaudruz, vous voulez empêcher les moins de 16 ans d’assister à des lectures de contes. C’est quoi le danger?
Derrière ces contes lus par des drag queens, ce ne sont pas des belles histoires de Noël comme on pourrait l’envisager — des contes qu’on lisait à notre époque — mais c’est bien de l’endoctrinement sur le wokisme. Un enfant ne doit pas commencer à remettre en question des questions qu’il ne se posait pas. Bien évidemment qu’il y a des enfants qui peuvent se sentir mal dans leur corps. Mais ça, ils en parlent avec leurs parents. Ce n’est pas à l’école d’essayer de les influencer d’une manière ou d’une autre. Des médecins, des psychiatres et psychologues ont relevé que c’est très grave. On ne peut pas accepter que le Canton et les communes participent. Pour moi, c’est une complicité d’endoctrinement du wokisme.
N’est-ce pas la responsabilité des parents d’amener ou non leurs enfants à ces lectures?
Bien évidemment que l’éducation est de la responsabilité des parents. Cela étant, c’est assez subtil. Les organisateurs ne disent pas qui et comment ça se fait. On ne sait pas forcément que c’est une drag queen qui lit les contes. Sincèrement, on tombe dans un monde vraiment inquiétant pour nos enfants.
Tralala Lita annonce toujours que ses lectures sont animées par une drag queen
Vous êtes mère depuis peu. Vous avez peur que votre enfant se retrouve devant une drag queen?
Non, je n’ai pas peur que ma fille soit exposée à une drag queen. En revanche, je n’ai pas envie que l’école impose cela à des enfants. C’est mon choix de l’amener ou pas à ce genre de manifestation. Mais on ne peut pas, dans le cadre de l’école ou de la municipalité, faire cela.
Marie-Thérèse Porchet, jouée par Joseph Gorgoni, était plusieurs fois à l’affiche du cirque Knie. Si votre motion est adoptée, les moins de 16 ans ne pourront plus assister à ces spectacles à Genève. N’est-ce pas aberrant?
Je ne crois pas qu’on puisse qualifier Marie-Thérèse Porchet de drag queen. C’est une comédienne et les parents qui amènent leur enfant savent très bien ce qu’ils font. Elle ne fait pas du tout de l’endoctrinement, elle raconte son histoire. C’est un faux procès.
Mais la motion de votre parti vise bien tout homme travesti en femme. Vous comptez inscrire une exception pour Joseph Gorgoni et son personnage de Marie-Thérèse Porchet?
Il n’y aura pas d’exception pour lui. Mais je pense que ça ne pose absolument aucun problème si les parents décident d’amener leur enfant au cirque Knie. L’angle qui nous est reproché me fait un peu sourire, car c’est une façon détournée d’autoriser que les drag queens lisent à des enfants. Tout le monde a très bien compris qu’elle était la motion, qui pourra être précisée le cas échéant.
Vous êtes candidate au Conseil des Etats et au Conseil national le 22 octobre. Allez-vous aussi porter ce sujet à Berne?
L’UDC combat déjà le wokisme au niveau fédéral. Mais il est évident que si des cantons n’entendent pas prendre maintenant des mesures strictes pour interdire cette dérive et cet endoctrinement de nos enfants, alors nous agirons au niveau suisse.