L'internet romand est en pleurs
Thomas Wiesel: «Les mèmes sur les conférences de presse Covid, c'est fini»

Il a fait rire une génération de jeunes et moins jeunes touchés par la crise du Covid, dans le bus, à la maison, sur le chemin de l'école. Les stories Instagram de Thomas Wiesel, qui ont fait un carton, prennent fin. Pour l'humoriste, le concept a fait son temps.
Publié: 14.10.2021 à 13:14 heures
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Dernière mise à jour: 14.10.2021 à 15:56 heures
Thomas Wiesel a démarré ses stories sur Instgram dès les premières conférences de presse, en mars 2020.
Photo: Blick_Suisse romande
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Alexandre Cudré

«La conférence de presse du jour sera ma dernière, ça suffit j’en peux plus», annonce Thomas Wiesel en commentaire de son (tout) dernier post Instagram sur les conférences Covid du Conseil fédéral, mercredi soir.

«Clap de fin pour cet exercice qui a duré bien trop longtemps», annonce-t-il aussi sur Twitter. Après plus d’une année et demie à faire marrer l’internet romand, l’humoriste met fin à ses stories sur les «points coronavirus» des autorités. «Ça faisait un moment que j’y pensais», confie-t-il à Blick.

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Car Thomas Wiesel a fait le tour des blagues utilisables, et préfère raccrocher au bon moment. «Au bout d’un moment, je ne savais plus quoi dire, déballe-t-il. Les mêmes phrases, les mêmes tournures. Artistiquement, ça devenait rébarbatif.»

Pas de come-back de prévu

Il espère que la pandémie est bel et bien derrière et qu’il n’aura plus besoin de distraire la galerie au sujet de cette thématique. «Des gens m’ont dit que je pourrais faire un come-back deux ans après, comme les Orties», ironise-t-il en faisant référence à la chronique de son compère Yann Marguet, reprise sur Couleur 3 après un long arrêt. «J'espère que ce sera fini d'ici-là.»

Depuis qu’il a annoncé l'arrêt de ses posts, il n’a jamais vu autant de réactions positives. «C’est la technique de Johnny Halliday, il faudrait que je déclare à tout va que j’arrête pour refaire des cartons d’audiences.»

Un carton dès le départ

La première fois que l’humoriste a posté ses blagues sur Instagram, c’était lors d'une prise de parole du Conseil fédéral en mars 2020. Le public a réagi très rapidement, ce qui a surpris le Vaudois.

«Les réactions venaient tellement vite, je devais me concentrer. On répondait à mes stories pendant que je préparais la suite, je me plantais et je devais les recommencer», s’amuse-t-il. Ces derniers temps, c’était le contraire. «Les réactions sont devenues beaucoup moins nombreuses.»

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Conférence de presse du 18 décembre 2020.

Une manière de souffler au début de la pandémie

Dès le début de la pandémie, il a senti que ses blagues étaient un moyen pour les gens de souffler un peu, alors que le confinement était décrété, puis s’éternisait. À la fin du premier «lockdown», il a revu certains amis, qui l'ont remercié pour ses posts. C'est alors qu'il a pris conscience de l’ampleur du phénomène.

Son succès le plus savoureux? «J’ai déjà vu des gens qui me détestent partager des mèmes qui contenaient mes blagues, sans savoir qu’elles venaient de moi.»

Quand le premier confinement a pris fin et que les gens ont à nouveau pu respirer, il a remarqué que l’engouement pour ses posts retombait. À l’automne 2020, cependant, le Conseil fédéral a décidé de rétablir des mesures strictes et ses posts ont retrouvé leur bonne audience.

Son boulot, c’est les planches

Depuis l’été dernier et l’allègement des mesures anti-Covid, Thomas Wiesel a senti que son rôle presque d’intérêt public sur les réseaux sociaux a perdu en importance, en tout cas en ce qui concerne le Covid. «On veut passer à autre chose», espère-t-il. L’humoriste souligne toutefois que la pandémie n’est pas terminée, même si elle n’impacte plus nos vies comme avant.

Cette crise n'a pas rendu son travail plus facile. «Pour le secteur de l’événementiel, ça reste difficile.» Et son boulot, c’est avant tout les planches. «Je ne me suis jamais considéré comme quelqu’un qui bossait sur les réseaux sociaux. Pour moi, c’est plus une manière d’exister en ligne et d’attirer des gens pour mes spectacles. Là, c’était devenu le contraire: les gens venaient à mes spectacles et me parlaient de mes posts insta. C’était assez frustrant d’être résumé à ça.»

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