Immo-Solidaire vient en aide aux personnes qui rencontrent des difficultés à trouver un logement en raison par exemple d'un revenu modeste, de chômage, ou encore d'endettement. Après analyse du dossier déposé, l'association se porte garante auprès du propriétaire ou de la régie en signant le bail à loyer, explique à Keystone-ATS Eliane Rosset, directrice de l’association. Elle pratique ensuite une forme de sous-location.
«Ce partenariat nous permet d'élargir notre soutien aux personnes qui ne bénéficient pas forcément de l'aide sociale mais qui ont des difficultés à trouver un logement», notamment pour des raisons de solvabilité, relève Roland Favre, chef de l’Office de coordination des prestations sociales. Fruit de cette collaboration, Immo-Solidaire, qui dispose déjà d'un bureau à Sembrancher, ouvrira, dès le mois d’octobre, un second site qui permettra d’accueillir les demandes du Haut-Valais et du Valais central.
Plus de cent demandes
En 2020, l'association a reçu 120 demandes d'aide. Les catégories les plus représentées dans le cadre de ce soutien sont les familles monoparentales et les personnes seules, selon l'Etat du Valais. Sur ces requêtes, 37 ont abouti, 47 ont été annulées soit parce que les personnes ont trouvé un logement, soit car elles n'ont plus donné de nouvelles, et quatre ont été refusées.
Trente-deux demandes n'ont pas été traitées car elles émanaient de personnes vivant à l'extérieur des communes partenaires de l'association, souligne Eliane Rosset. Jusqu'ici, Immo-Solidaire travaillait de manière localisée avec des communes comme Martigny, Sierre, Monthey ou encore Bagnes qui participaient à son fonds de réserve. Avec la nouvelle implication du département de la santé, des affaires sociales et de la culture via son service de l’action sociale, l'association pourra désormais aussi répondre à ces requêtes.
Près de 180'000 francs d'enveloppe
Pour 2021, le canton a attribué une enveloppe d'environ 180'000 francs, souligne Roland Favre. Un montant qui devrait couvrir les locaux et les salaires des employés, ajoute-t-il. Les charges d'exploitation d'Immo-Solidaire se montent elles à 423'000 francs, «mais devraient augmenter avec cette expansion», relève la directrice de l'association.
Un bilan sera effectué d'ici à deux ans «afin d'analyser les retours et les chiffres», note-t-elle. Mais «il s'agit d'un partenariat que nous souhaitons pérenniser», complète Roland Favre.
Il y a davantage de demandes sur les communes de plaine ou en ville, où les régies sont bien installées, que sur celles de montagne», détaille Eliane Rosset. «Lorsqu'une personne nous demande de l'aide, nous intervenons auprès du bailleur. S'il s'agit d'un propriétaire privé, nous arrivons la plupart du temps à le convaincre de signer un contrat directement avec le locataire. En revanche, dans le cas des régies, nous signons le bail».
Eviter des pertes de caution
A moyen terme, l'association souhaite pouvoir convaincre certaines grosses régies de donner la possibilité au locataire de reprendre le bail à son nom, s'il a pu payer les mensualités sans retard ou difficulté. «Bien sûr, nous restons en support, mais l'idée est de permettre aux locataires de recouvrer une autonomie dans la gestion de leur logement.
Pour Roland Favre, l'accompagnement que propose Immo-Solidaire permet aussi de «donner des clés» à ces locataires pour qu'ils apprennent «à prendre soin de leur logement» et éviter qu'ils ne perdent leur caution, par exemple.
Immo-Solidaire travaille en étroite collaboration avec les centres médico-sociaux et services de curatelles, ainsi que d’autres services officiels en fonction des situations.
(ATS)