Pour les Vert-e-s, l'élection de Martin Pfister (Centre) mercredi au Conseil fédéral renforce le bloc bourgeois au gouvernement, mettant en danger l'environnement. Le PLR et le Centre demandent eux que le Collège recomposé s'investisse davantage dans la sécurité de la Suisse.
«Virage à droite»
Avec l’élection de Martin Pfister, le Conseil fédéral vire encore plus à droite, estiment les Vert-e-s dans un communiqué. Ce renforcement du bloc bourgeois et conservateur, «le bloc des cinq», menace à la fois la protection de l’environnement et la justice sociale.
Le parti écologiste regrette aussi le manque de diversité de genres, des générations et des orientations politiques. La surreprésentation d'hommes proches de la retraite ne représente pas du tout la population, poursuivent les Vert-e-s.
Le parti attend du nouvel élu qu’il défende davantage la justice sociale et globale au niveau suisse qu’il ne le fait dans son canton de Zoug, siège du négoce des matières premières. Et il exige du Conseil fédéral une stabilisation au Département fédéral de la Défense. L'UDC devrait selon lui reprendre ce dicastère.
Agir rapidement au DDPS
Le PLR exige du Zougois qu'il agisse rapidement dans le cas où il reprendrait le DDPS. «Notre industrie d'armement est au bord du gouffre. Une stratégie globale de la Suisse fait défaut», estime le PLR sur le réseau X.
La neutralité armée est menacée par ceux qui veulent abolir l'armée et ceux qui montrent de la compréhension à l'égard de Poutine, écrit le Parti libéral-radical. Il faut donc mettre la priorité sur l'armée et la protection civile. Le service civil devrait être lui supprimé.
Pour un gouvernement collégial fort
Le Centre, parti de Martin Pfister, attend du Conseil fédéral qu'il agisse de manière collégiale et fasse de la sécurité et de la défense une priorité absolue. «La Suisse a besoin d’un gouvernement fort et uni», écrit le parti.
Face aux nouveaux défis internationaux, la Suisse doit ajuster sa position pour mieux protéger sa population. La guerre en Europe démontre la nécessité de renforcer la politique de sécurité nationale.