«J'ai envie de conduire la Défense»
«J'ai envie de conduire le Département de la défense», a assuré mercredi en conférence de presse le nouveau conseiller fédéral Martin Pfister. Mais c'est le Conseil fédéral qui décidera vendredi.
Le centriste a répété que la sécurité de la Suisse lui tient à coeur, alors que la politique de sécurité en Europe se transforme. Berne doit trouver son rôle dans cette nouvelle situation géopolitique, tout en préservant son indépendance et sa neutralité.
«Fixer des priorités»
Le colonel à l'armée a souligné l'importance de la coopération internationale en matière de sécurité. L'interopérabilité des armées, les exercices communs, l'industrie de l'armement: sur tous ces sujets, la Suisse dépend aussi des pays voisins, a-t-il indiqué.
Et le Parlement, lorsqu'il voit les choses de manière pragmatique, le comprend, a affirmé le Zougois. Il s'est dit conscient qu'il va devoir regagner la confiance des parlementaires alors que le Département de la défense (DDPS) est dans la tourmente. «Je sais que je vais devoir fixer des priorités très vite si je reprends le DDPS.»
Source: ATS
La Suisse romande doit être «entendue et impliquée»
Interrogé sur la prise en compte des régions linguistiques, Martin Pfister estime que cela va de soi. Il considère que les talents sont équitablement répartis entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. «J’ai des affinités avec la Suisse romande, il est important qu’elle soit entendue et impliquée», a conclu le nouveau conseiller fédéral lors de sa première conférence de presse.
De grands défis budgétaires
Martin Pfister estime que les mesures d’économie sont justifiées, mais reconnaît qu’elles ne suffisent pas toujours à couvrir les dépenses, notamment pour l’AVS. Concernant l’armée, il s’interroge sur d’autres sources de financement possibles. «Mais en principe, je trouve le frein à l’endettement important», précise-t-il.
En quête d’un pied-à-terre à Berne
«Ce soir, je dors chez moi», confie Martin Pfister, alors que sa commune lui organise une réception dès ce soir. Mais dès demain, il se mettra au travail à Berne, une nouvelle étape qui inclut également la recherche d’un appartement.
Martin Pfister prône une neutralité flexible
Pour Martin Pfister, la neutralité reste un pilier de la politique étrangère suisse et «fait partie de l’image que nous avons de nous-mêmes». Toutefois, il souligne la nécessité d’une certaine flexibilité dans son application, estimant que cette approche devra perdurer à l’avenir.
Pfister espère compter sur Viola Amherd pour l’Euro féminin
Une date est déjà cochée dans l’agenda de Martin Pfister: l’ouverture du championnat d’Europe de football féminin, le 2 juillet. «J’espère que Viola Amherd m’y accompagnera», a-t-il déclaré.
Face aux critiques de la gauche, Martin Pfister reste serein
Après son élection, le Parti socialiste (PS) et les Vert-e-s ont pointé du doigt un Conseil fédéral trop bourgeois. Mais Martin Pfister ne se laisse pas déstabiliser: «J'ai dû apprendre que le climat à Berne est un peu plus rude que dans mon petit canton, où tout le monde se connaît. Mais ces dernières semaines m'ont déjà appris à vivre avec cela.»
Combien de temps Pfister restera-t-il au Conseil fédéral?
Interrogé sur la durée de son mandat, Martin Pfister répond sans détour: «J'ai toujours dit que je resterai sept ans au Conseil fédéral, ce qui correspond à environ deux législatures.»
Martin Pfister plaide pour un projet capable de rallier une majorité
Le paquet de stabilisation avec l’Union européenne doit être en mesure de réunir une majorité, a affirmé Martin Pfister. Estimant qu’il s’agit d’une tâche essentielle du Conseil fédéral, il assure: «Je m’engagerai pour que nous obtenions un projet qui puisse être accepté par le peuple.»
Des moyens suffisants pour l’armée
Selon Martin Pfister, l’équipement de l’armée relève de la responsabilité de l’ensemble du Conseil fédéral, qui doit notamment assurer le financement nécessaire. S’il hérite du Département de la défense (DDPS), il s’engage à veiller à ce que l’armée dispose de ressources suffisantes pour faire face aux défis avec crédibilité.
Egalité, répartition des départements... Les premières questions pour Martin Pfister
La répartition des départements sera tranchée vendredi par le Conseil fédéral, a annoncé son porte-parole. C’est à ce moment-là que l’on saura si Martin Pfister prendra réellement en charge le département de la Défense.
Interrogé sur les critiques des Vert-e-s, Martin Pfister reste ferme: «Les sept membres sont sur un pied d’égalité. Je pars du principe que le Conseil fédéral ne travaille pas en blocs.»
Les choses deviennent sérieuses pour les deux candidats à la succession de la conseillère fédérale centriste et ministre de la Défense Viola Amherd. Ces derniers ont dû faire leurs preuves à Berne ce mardi 11 mars, à la veille des élections. Le conseiller national de Saint-Gall Markus Ritter et le conseiller d'État de Zoug Martin Pfister se lancent dans la course. Qui a les meilleures cartes en main? Une surprise se prépare-t-elle en coulisses?
La décision sera prise à l'Assemblée fédérale mercredi matin 12 mars. Les 246 députés se sont déjà formé une opinion lors des auditions de mardi après-midi. En parallèle, des stratégies sont mises en œuvre dans les coulisses.