L'UBS ne va tout de même pas oser faire cela? Une marque historique comme Credit Suisse peut-elle vraiment disparaître? Depuis des semaines, la Suisse attend avec impatience la grande conférence de presse d'UBS de fin août, au cours de laquelle sera annoncé le calendrier de la poursuite de l'intégration du Credit Suisse.
Selon le portail économique Bloomberg, l'UBS ose la coupe à blanc. Autrement dit: laisser mourir Credit Suisse. Le portail se réfère à des personnes, dont le profil n'est pas précisé, appartenant au cercle interne de l'UBS.
Une décision impopulaire
La décision n'est toutefois pas encore prise, car elle serait impopulaire. Toutefois, le CEO de l'UBS Sergio Ermotti a déjà fait connaître sa position sur cette question depuis longtemps.
La Confédération ne s'est pas prononcée sur ses plans précis. Et en remboursant toutes les garanties de la Confédération, l'UBS s'est donné la liberté d'agir à sa guise. Un porte-parole de la Confédération a souligné auprès du journal que l'UBS était libre de choisir son modèle d'affaires dans le cadre réglementaire.
Il existe un plan B
Mais les mêmes sources parlent aussi du fait que l'UBS explore au moins d'autres options. Ainsi, des personnes seraient chargées en interne de développer un scénario de scission des activités suisses de Credit Suisse.
Une vente, une séparation ou une entrée en bourse de cette activité pourrait finalement générer un bénéfice rapide qui pourrait profiter aux actionnaires. Selon le rapport annuel 2022 du Credit Suisse, cette activité a une valeur comptable d'environ 13 milliards de francs.
On saura bientôt ce que le vice-président de l'UBS Lukas Gähwiler voulait dire exactement en avril lorsqu'il a déclaré que la marque Credit Suisse continuerait d'exister en Suisse «dans un avenir prévisible».