Les polices suisses se spécialisent
Cette inspectrice genevoise est dédiée à 100% à la maltraitance animale!

Les polices suisses se spécialisent pour mieux traiter les affaires de maltraitance animale. Genève a, depuis un an, une inspectrice spécialisée, dédiée uniquement à ces crimes.
Publié: 23.04.2024 à 11:23 heures
Les services vétérinaires sont formés pour remarquer lorsqu'une blessure ne correspond pas aux explications des propriétaires...
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Le poste de l'inspectrice Florence Courbat a été créé à la suite de crimes affreux. Des actes zoophiles sur des juments avaient alors désemparé les policiers genevois, rapporte la RTS. La policière est désormais spécialiste de la lutte contre la maltraitance animale.

Elle explique à la chaîne de service public que les policiers ne connaissent pas bien les infractions qui concernent nos amis à quatre pattes. Florence Courbat a dorénavant valeur d'experte auprès de ses collègues.

Mensonge autour d'une blessure

Un inspecteur du service du vétérinaire cantonal (SCAV) collabore avec la policière. Les premiers sont mieux à même de remarquer qu'une blessure ne correspond pas aux explications des propriétaires. Le duo peut aussi faire des autopsies pour faire avancer leurs enquêtes, indique la RTS.

Le poste de Florence Courbat existe déjà en Suisse alémanique, depuis longtemps. En revanche, dans les autres cantons romands, les services vétérinaires sont seuls à enquêter. Ils n'ont donc pas la même capacité à arrêter ou retenir un suspect.

Laisser son chien au soleil, un délit

Les cantons de Vaud et Genève bénéficient de procureurs spécialisés, au sein du Ministère public. Le droit des animaux est compliqué, soutenu par une loi et diverses ordonnances qui différent selon les espèces concernées. Laisser un chien au soleil quelques heures peut déjà constituer un délit, affirme au micro de la RTS le procureur genevois Frédéric Scheidegger.

Si les maltraitances sont intentionnelles, l'auteur peut être condamné à de la prison. À Yverdon, une femme qui avait tué son chien pour se défendre avait d'abord été reconnue coupable d'infraction à la loi sur la protection des animaux. Mais en avril 2024, elle a été définitivement acquittée. Le Tribunal a considéré que sa vie valait plus que celle de son chien.

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