Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville pour protester contre les mesures prises pour lutter contre le coronavirus.
La police cantonale bernoise a indiqué sur Twitter avoir effectué des contrôles. Elle a également indiqué aux personnes présentes qu'elle allait les évacuer, voire les emmener au poste.
La police a tiré des balles en caoutchouc
La manifestation s'est déroulée de manière pacifique pour la plus grande partie de la soirée. Mais alors que la plupart des opposants avait déjà quitté les lieux, une minorité de participants a tenté de passer à travers les barricades bloquant l'accès au Palais fédéral. La police bernoise indique sur Twitter avoir repoussé les assaillants avec l'aide de canons à eaux et de balles en caoutchouc.
Une première échauffourée s'était déjà produite vers le pont Kornhausbrücke, vers lequel les contingents de police déployés autour du Palais fédéral avaient repoussé les manifestants.
Un cortège de 800 personnes
Les forces de l'ordre étaient présentes en nombre dans la capitale en fin de journée avant l'arrivée des manifestants. La police avait déjà bouclé la Place fédérale en fin d'après-midi, avait constaté sur place un journaliste de Keystone-ATS. La clôture devant le Palais fédéral a été réinstallée tandis que des grilles mobiles ont été disposées autour de la place.
Au total, environ 800 personnes ont pris part à la manifestation non autorisée.
Au départ, la police avait toléré un cortège entre la gare et la vieille-ville. Les opposants aux mesures ont défilé dans les rues, dans l'effervescence des ventes du jeudi soir, en scandant «liberté». Beaucoup portaient des fleurs en signe de résistance pacifique.
Des engins pyrotechniques ont cependant été déclenchés et des projectiles lancés sur des agents, à indiqué la police. En réponse, celle-ci a tiré des balles en caoutchouc.
Plusieurs canons à eau et des balles en caoutchouc ont été utilisés après 21h lorsque les manifestants ont tenté de se diriger vers le Palais fédéral, a constaté un journaliste de Keystone-ATS. Plusieurs personnes ont tenté de franchir une barrière devant le bâtiment avant d'être repoussées, selon la police. Pendant un court instant, des scènes chaotiques ont eu lieu dans les environs de la gare.
Police largement déployée
Aucune victime n'a été signalée. Plusieurs ambulances ont été déployées dans la soirée.
A Willisau, dans le canton de Lucerne, la police a empêché la tenue d'une autre manifestation non autorisée contre les mesures anti-Covid. La police lucernoise a contrôlé et reconduit une soixantaine de personnes, a-t-elle indiqué sur Twitter. La situation est toutefois restée calme, a constaté un photographe de Keystone-ATS.
De nombreux policiers ont été aperçus dans le centre-ville. En fin d'après-midi, les passants étaient autorisés à traverser la Place fédérale déserte, à l'exception de deux voitures de police et de quelques policiers.
Les autorités de la ville de Berne ont demandé à la police d'interdire tout rassemblement. Le directeur de la sécurité de Berne, Reto Nause, avait négocié mardi avec les manifestants sur les conditions d'obtention d'une autorisation de manifester, mais aucun accord n'a été trouvé.
Déjà huit manifestations en septembre
Les «Freiheitstrychler» et l'organisation «Mass-Voll» ont appelé leurs partisans à ne pas se rendre à Berne. Cependant, des appels à un rassemblement sous le slogan «Maintenant plus que jamais» ont continué à circuler sur internet. Selon Reto Nause, les milieux de gauche ont également appelé à contre-manifester.
La police bernoise a annoncé qu'elle serait présente avec un important contingent pour assurer la sécurité de la population. La majorité des postes de police du canton sont donc restés fermés jeudi.
À Berne, rien qu'en septembre, huit manifestations d'opposants aux mesures ont déjà eu lieu. Sept d'entre elles étaient non autorisées, dont celle de jeudi dernier. Des violences ont éclaté devant le Palais fédéral. La police a utilisé des canons à eau, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.
(ats/daj)