La police avait déjà bouclé la Place fédérale en fin d'après-midi, a constaté sur place un journaliste de Keystone-ATS. La clôture devant le Palais fédéral a été réinstallée tandis que des grilles mobiles ont été disposées autour de la place.
De nombreux policiers ont été aperçus dans le centre-ville. Les passants étaient autorisés à traverser la Place fédérale déserte, à l'exception de deux voitures de police et de quelques policiers.
Les autorités de la ville de Berne ont demandé à la police d'interdire tout rassemblement. Le directeur de la sécurité de Berne, Reto Nause, avait négocié mardi avec les manifestants sur les conditions d'obtention d'une autorisation de manifester, mais aucun accord n'a été trouvé.
Les «Freiheitstrychler» et l'organisation «Mass-Voll» ont appelé leurs partisans à ne pas se rendre à Berne. Cependant, des appels à un rassemblement sous le slogan «Maintenant plus que jamais» ont continué à circuler sur internet. Selon Reto Nause, les milieux de gauche ont également appelé à contre-manifester.
La police bernoise a annoncé qu'elle serait présente avec un important contingent pour assurer la sécurité de la population. La majorité des postes de police du canton sont donc restés fermés jeudi.
À Berne, rien qu'en septembre, huit manifestations d'opposants aux mesures ont déjà eu lieu. Sept d'entre elles étaient non autorisées, dont celle de jeudi dernier. Des violences ont éclaté devant le Palais fédéral. La police a utilisé des canons à eau, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.
(ATS)