Le 14 juin en fin de soirée, sur l'esplanade de Montbenon, un «groupe d'individus» a agressé physiquement des militantes, les provoquant également avec des saluts nazis, a rappelé l'une des auteures de la résolution, Joëlle Minacci (Ensemble à gauche - POP). Deux personnes ont été frappées au visage et emmenées aux urgences au CHUV.
Les prises de parole se sont multipliées en lien avec cette résolution. L'unanimité a été de mise pour condamner cette «lâche agression» et apporter un soutien aux victimes. Tous ont aussi dénoncé cette atteinte à la liberté d'expression et aux droits démocratiques.
En revanche, plusieurs membres de l'UDC et certains PLR ont critiqué la «récupération politique» et les «amalgames» de la gauche radicale. En cause: un communiqué de presse d'Ensemble à gauche diffusé après ces agressions. Un texte qui mentionne «la montée des partis de la droite dure - du Rassemblement national en France à l'UDC en Suisse - et de leurs discours de haine», et qui qualifie ces partis de «groupes fascistes violents.»
Le ton est monté
L'UDC a dénoncé les affirmations contenues dans ce communiqué. Le ton est monté entre plusieurs députés des deux côtés de l'hémicycle, tandis que d'autres élus ont appelé à éviter les «divisions» sur un tel sujet et à sortir «de la sphère politique».
Au vote, la résolution a finalement été soutenue par 87 membres du Grand Conseil, contre 29 oppositions et 13 abstentions.