En 2024, la part de femmes a atteint 28,4% à des postes de direction et 24,7% dans les conseils d'administration, souligne lundi la société de conseil Crif, s'appuyant sur les données des registres du commerce. En 2014, elle se situait respectivement à 25,5% et 21,9%.
A la direction des sociétés, cette proportion frôle les 30% en Argovie et à Bâle-Campagne, devant les cantons de Zurich et de Glaris, ainsi qu'en Appenzell Rhodes-Intérieures et en Thurgovie. En fin de classement se trouvent les cantons de Neuchâtel (25,9%) et de Zoug (25,6%). Celui de Fribourg est le plus mauvais élève, avec une part de 25,5%.
La plus forte proportion de femmes siégeant dans les conseils d'administration de Suisse se trouve à Bâle-Ville (26,4%), devant l'Argovie et Zurich. Le bonnet d'âne revient à Zoug, avec seulement 19,5%.
Disparité selon les domaines
Les disparités en matière de féminisation des fonctions dirigeantes sont fortes par secteurs d'activités. Les femmes sont les plus représentées dans le domaine vétérinaire (55,2%). L'action sociale (53,3%) et la prestation de services à la personne tels que les salons de coiffure et de beauté (51,4%) enregistrent aussi un nombre de femmes dirigeantes supérieur à la moyenne.
En revanche, les secteurs du génie civil (11,5%), de la fabrication de machines (14,8%) et de la construction de bâtiments (15,2%) affichent les plus faibles proportions. La programmation et diffusion (+11,5%), l'action sociale (+9,4%) et l'industrie chimique (+8,9%) ont toutefois connu la plus forte hausse du taux de femmes dirigeantes.
Concernant les mandats de conseils d'administration, la programmation et diffusion (+10,6%), l'industrie du cuir et de la chaussure (+9,7%), les industries alimentaires (+8,3%) et les activités vétérinaires (+8,2%) ont connu la plus forte croissance.