Le Valais veut prendre des précautions
Les plantes et animaux exotiques sont catastrophiques pour la biodiversité

Les animaux et plantes des aquariums ou des étangs de jardin n'ont pas leur place dans la nature. Les relâcher dans l'environnement cause d’importants dommages à la biodiversité et est interdit par la loi, rappelle le canton du Valais, qui veut sensibiliser le public.
Publié: 10.07.2024 à 12:30 heures
Les poissons rouges, comme les tortues de Floride, relâchés dans nos eaux, consomment et ainsi menacent des espèces indigènes rares. Une fois qu'ils ont été introduits dans un plan d'eau, il est très difficile de les recapturer.
Photo: Chitose Suzuki
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Le canton du Valais, en collaboration avec d'autres cantons, entend rappeler les précautions à prendre avant même l'acquisition d'un aquarium ou d'un étang de jardin. Mais aussi les solutions possibles en cas de besoin de se séparer de ces animaux et plantes aquatiques.

En premier lieu, il est strictement interdit de déverser dans les étangs, lacs et cours d'eau des animaux ou des plantes provenant d’aquariums ou d’étangs de jardin.

La plupart de ces organismes ne peuvent pas survivre dans nos eaux. Ceux qui réussissent malgré tout à s'implanter peuvent devenir des espèces exotiques envahissantes, causant de graves dommages et menaçant notamment des espèces indigènes rares d'amphibiens et d'insectes.

La tortue de Floride concernée

Le canton cite l'exemple de la tortue de Floride, dont l'acquisition, le don ou la vente sont interdits en Suisse, mais dont de plus en plus d'observations sont signalées dans la nature.

Ces tortues exotiques, tout comme les poissons rouges relâchés dans nos eaux, consomment et ainsi menacent des espèces indigènes. Une fois qu'ils ont été introduits dans un plan d'eau, il est très difficile de les recapturer.

Les tortues de Floride ne peuvent être remises qu'à des centres d'accueil agréés. Les personnes qui en possèdent déjà ne peuvent les garder que sous certaines conditions.

De même, diverses plantes exotiques très appréciées des propriétaires d'aquarium et d’étangs de jardin peuvent causer des dommages considérables si elles sont déversées dans la nature.

Ainsi, les élodées exotiques, originaires du continent américain, forment des peuplements monospécifiques très denses, évinçant les plantes aquatiques indigènes et les animaux associés à ces dernières.

S'adresser à un vétérinaire si l'on ne trouve pas de repreneur

L'ensemble de l’écosystème aquatique est touché, avec un impact négatif direct non seulement sur la faune et la flore indigènes, mais aussi sur les activités de pêche et de loisir. La prolifération des plantes aquatiques exotiques constitue ainsi un fléau sur les plages et dans les ports de plaisance.

Avant l'acquisition d'un aquarium ou la création d’un étang de jardin, il est essentiel de s’assurer d’être en mesure de les entretenir correctement, et en tout temps. Il faut également veiller à ce qu'aucun être vivant ne puisse s'en échapper et ne jamais ramener d'animaux ou de plantes depuis l’étranger.

Lorsqu’il n’est plus possible de garder les animaux ou les plantes d’un aquarium ou d’un étang de jardin, il est recommandé de chercher un repreneur dans le cercle d'amis ou sur une plate-forme de vente sérieuse, ou de contacter un centre d'accueil.

Si aucune autre solution ne peut être trouvée pour les animaux, il faut s'adresser à un cabinet vétérinaire. Les plantes doivent être éliminées via les ordures ménagères et l'eau des aquariums via les eaux usées de la maison.

Enfin, afin d’éviter de disséminer les organismes aquatiques envahissants, il est indispensable de bien nettoyer et sécher complètement les bateaux, matériel de sport nautique ainsi que tout autre équipement avant chaque changement de plan d'eau.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la