Un Kosovar condamné à 20 ans de prison pour assassinat ne sera pas libéré après avoir purgé plus des deux tiers de sa peine. Le Tribunal fédéral rejette sa demande. En 2009 à Riniken (AG), l'homme avait abattu en pleine rue sa femme qui voulait le quitter.
Dans un arrêt publié jeudi, le Tribunal fédéral se rallie à la position du Tribunal administratif du canton d'Argovie. Celui-ci a considéré que le condamné, âgé aujourd'hui de 57 ans, présentait un pronostic défavorable. Dans ces conditions, une libération conditionnelle n'entre pas en ligne de compte. À la mi-septembre 2022, l'homme avait purgé les deux tiers de sa peine.
Selon une expertise, le quinquagénaire présente un trouble de la personnalité avec des traits narcissiques et paranoïaques. En outre, un penchant pour la violence inhérent à sa personnalité a été constaté ainsi qu'un goût des armes. Comme le précise la 2e Cour de droit pénal, l'homme s'identifie fortement au kanun, le code coutumier albanais.
Orgueil blessé
Compte tenu de ces facteurs et des résultats peu encourageants de la thérapie ambulatoire suivie en détention, la justice argovienne pouvait à bon droit rejeter la demande du Kosovar. En prison, celui-ci s'est aussi distingué à plusieurs reprises par une attitude arrogante, en particulier lorsqu'il s'est senti atteint dans son orgueil.
L'homme avait tiré cinq coups de feu sur son épouse car il se sentait blessé dans son honneur de chef de famille. Avant le crime, il avait déjà été arrêté une fois pour avoir menacé sa femme avec une arme. Le couple a eu trois enfants. (arrêt 7B_995/2024 du 8 janvier 2025)