Le trafic de drogues crispe
Un Romand qui aurait menacé des dealers se fait saisir ses armes!

Alors que Lausanne, Vevey et Yverdon-les-Bains ont appelé le Canton de Vaud à l'aide face au deal de rue, un homme qui aurait menacé d'utiliser ses armes pour s'attaquer aux trafiquants se les est fait saisir par la police, a appris Blick.
Publié: 10.10.2024 à 04:51 heures
Un Yverdonnois, qui aurait eu des propos menaçants envers des dealers sur Facebook, s'est fait saisir ses armes, a appris Blick.
Photo: Sigfredo Haro
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Face au deal de rue, la tension monte encore d'un cran dans le canton de Vaud. Initialement, les forces de l'ordre ne voulaient pas commenter ce qu'elles qualifiaient de «rumeur». Tout a changé lorsque Blick est parvenu à se procurer un document partiellement caviardé, daté du 4 octobre.

Cette décision de mise sous séquestre d'armes plombe un Vaudois qui aurait tenu des propos agressifs et menaçants sur Facebook. Selon nos sources, cet homme aurait spécifiquement ciblé dans ses publications les trafiquants de drogue qui pullulent dans les villes vaudoises. Pour mémoire, face à une situation de crise, Lausanne, Vevey et Yverdon-les-Bains ont appelé à l'aide le Canton. Ce dernier, en réaction, a mis sur pied une «task force» qui intensifiera les actions répressives.

Confrontée à cette lettre, la police cantonale se met finalement à table et confirme «une mise sous séquestre préventive d'armes» effectuée le samedi 5 octobre à Yverdon-les-Bains. «Ces saisies administratives ont pour but de diminuer les opportunités de passage à l’acte de personnes dont le comportement est jugé à risques par la police cantonale vaudoise», précise dans un courriel Alexandre Bisenz, chargé de communication.

Une dizaine de saisies par an

Cette saisie est-elle accompagnée d’autres poursuites? «A notre connaissance, aucune autre poursuite n’a été engagée», répond le communicant. Ce dernier indique en outre que «toute personne dont les armes sont saisies a la possibilité de faire une demande pour les récupérer». C'est ensuite le bureau des armes de la police cantonale qui tranche. À noter que sa décision est entre autres basée sur les antécédents de la personne.

Alexandre Bisenz peut-il confirmer que l'Yverdonnois aux déclarations inquiétantes ciblait bel et bien les dealers qui prospèrent dans les murs de la cité thermale? Peut-il par ailleurs nous dresser la liste des armes confisquées? «La procédure concernant cette saisie étant en cours, nous ne donnerons pas d’éléments supplémentaires», rétorque-t-il. Tout au plus indique-t-il que la police cantonale effectue une dizaine de saisies administratives de ce type — avec décision de séquestre administrative — par an. Et que, à ce jour et d'après les informations dont il dispose, aucun dealer ou supposé dealer n'aurait été agressé dans la capitale du Nord vaudois.

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