Le Service public épinglé sur X
La RTS aurait-elle dû réagir plus rapidement à la fausse alarme?

Le service public aurait-il dû être plus réactif, lorsqu'une fausse alarme a réveillé tout le canton de Vaud le lundi 15 juillet à 8h du matin? Sur les réseaux sociaux, la RTS se fait épingler. Nos confrères se défendent: ils ne peuvent pas aller plus vite que l'État.
Publié: 16.07.2024 à 14:09 heures
Le lundi 15 juillet au matin, les Vaudois ont été réveillés par une fausse alarme. (Image d'illustration)
Photo: Shutterstock
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Le service public n'a pas été à la hauteur? Le lundi 15 juillet au matin, tout le canton de Vaud a été réveillé par des fausses alarmes déclenchées par mégarde par les autorités à 8h du matin. 

S'en sont suivies dix bonnes minutes de confusion générale, au bout desquelles AlertSwiss a fini par communiquer: «Il s’agit d’une fausse alarme. Il n’y a aucun danger.» La police cantonale puis la radio du service public ont emboîté le pas au portail de la Confédération: les sirènes ont bel et bien été enclenchées «par erreur».

Problème: la RTS (et AlertSwiss) ont mis trop de temps à expliquer la situation. Des politiques comme des quidams se sont étranglés, sur les réseaux sociaux, le jour des faits — le temps de latence entre les bruits stridents et les informations en cause. 

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Patrick Koppenburg, conseiller communal Vert'libéral à La Rippe (Vaud), ne s'est par exemple pas gêné de charger nos confrères: «Désolé, je ne comprends pas. 12 minutes d'alarme sans aucune nouvelle sur @alertswiss. On nous dit d'écouter la radio mais le service public @SRGSSR s'en moque.»

La RTS se défend

La RTS a-t-elle été trop lente, car elle n'a pas immédiatement, à la seconde près, interrompu ses programmes radio pour traiter de la situation? Contacté, le service public se défend et retrace la chronologie. 

Son porte-parole Marco Ferrara explique: «Après avoir entendu les sirènes de 8h, nous avons indiqué dans le journal en cours à l’antenne de RTS La Première qu’il ne s’agissait que d’un test, d’après les premières informations obtenues auprès d’AlertSwiss.»

À 8h11, le média national a «reçu l’info d’AlertSwiss nous indiquant qu’il s’agissait d’une fausse alarme et qu’il n’y avait aucun danger, poursuit le communicant. La programmation a été interrompue quelques minutes après pour diffuser le message de la Confédération indiquant qu’il s’agissait d’une fausse alarme.» 

Dix minutes de trop?

Quelques minutes après, c'est quelques minutes de trop? La RTS se dédouane, elle ne peut pas aller plus vite que les autorités, dont elle dépend pour obtenir les informations à relayer: «Normalement, la RTS reçoit rapidement de la part des autorités les informations relatives aux sirènes. Ici, s’agissant d’une erreur de leur part, nous comprenons que la mise en marche du mécanisme leur ait pris quelques minutes. À l’antenne, nous avons relayé l’info de l’erreur plusieurs fois dans la tranche horaire, y compris dans le rappel des titres à 8h30 et dans les journaux de 12h et 12h30.» 

Marco Ferrara se veut rassurant. S'il venait à y avoir un vrai danger pour la population, le service public a une marche à suivre bien précise, lorsque les alarmes se mettent à retentir. Il explique: «Il s’agit de la procédure ICARO, par laquelle les autorités fédérales ou cantonales nous envoient des alertes avec des consignes pour la population, alertes que nous relayons à l’antenne.» Donc, pas d'inquiétudes a priori, en cas de catastrophe naturelle ou de Troisième Guerre mondiale, vous saurez très vite où aller vous abriter…

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