C’est l’histoire d’une gaffe qui a fait sursauter tout le canton de Vaud, ce lundi 15 juillet. Dès 7h59 du matin, les sirènes ont retenti — pour une raison d’abord mystérieuse — et sont même arrivées jusqu’aux oreilles des habitants du Chablais valaisan.
Un exercice, une erreur, ou le coup de sifflet de la Troisième guerre mondiale? Du côté des autorités et du service public, c’est le silence radio, les premières (longues) minutes après les bruits stridents.
Au bout d’une bonne dizaine de minutes, AlertSwiss finit par communiquer: «Il s’agit d’une fausse alarme. Il n’y a aucun danger.» La police cantonale, et la radio du service public, emboîtent le pas au portail de la Confédération: les sirènes ont bel et bien été enclenchées «par erreur».
Dans un article publié dans la foulée, RTS info évoque «un problème technique», citant les autorités. Mais, contactée par Blick, la Confédération indique qu’il s’est plutôt agi d’une erreur humaine. Alors, que s’est-il vraiment passé?
Une erreur des autorités
Dr. Andreas B. Bucher, du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), explique à Blick dans un mail: «Aujourd’hui, à 7h59, les autorités cantonales (ndlr: vaudoises) ont déclenché par erreur les sirènes» dans tout le canton de Vaud. «Les autorités ont alors envoyé un message AlertSwiss, et un message radio (ndlr: via le service public) pour informer la population» qu’il s’agissait d’une fausse alarme.
Alors, «problème technique» ou fausse manipulation? Également contactée dans la matinée, la police cantonale n’a pas répondu à nos sollicitations. Les autorités ont fini par sortir du bois via un communiqué de presse, signé État de Vaud, envoyé aux médias peu avant 16h.
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Le Canton admet en effet que l’erreur était humaine. Il explique que «le déclenchement des sirènes […] est dû à une erreur de manipulation lors du test de contrôle de fonctionnement de la télécommande à distance, effectué régulièrement par le Service de la sécurité civile et militaire (SSCM)».
Dix minutes de trop?
Et l’État de poursuivre, via son porte-parole Michael Tomov, qui écrit encore: «Des mesures et des adaptations techniques ont immédiatement été implémentées pour éviter qu’une telle erreur ne se reproduise. Dans tous les cas, aucun danger ne menaçait la population. […] Le Service de la sécurité civile et militaire présente ses excuses pour les désagréments causés par cette erreur.»
Même s’il n’a duré qu’une dizaine de minutes, le flou quant à l’origine de l’alarme a hérissé les poils de plus d’un habitant — et d’un politicien. Sur X, des personnalités et des fractions politiques appellent les autorités à rendre des comptes. À l’image des Jeunes Libéraux-Radicaux Vaudois (JLRV), qui invitent le Canton à ne pas jouer «avec la sécurité de la population!».