La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter se prononce en faveur d'une extension des compétences de l'autorité de surveillance des marchés financiers Finma. Elle n'exclut pas d'accorder à la Finma la capacité de prononcer des amendes. Quant à la mesure du renforcement des prescriptions de fonds propres, elle reste à couvert.
S'exprimant dans le cadre d'un événement organisé par l'agence Bloomberg, la cheffe du Département fédéral des finances (DFF) a estimé que la Finma devrait recevoir plus de compétences pour ce qui est de la responsabilité des banquiers ("Senior Managers Regime") ou la capacité à exiger des remboursements de salaires de responsables.
Le secteur vent debout
Récemment, la branche bancaire s'est opposée à un renforcement des compétences de l'autorité de surveillance. L'Association suisse des banquiers rejette en particulier la proposition d'accorder à la Finma la capacité de prononcer des amendes.
Mme Keller-Sutter a admis que des amendes de la Finma n'auraient pas empêché la déconfiture de Credit Suisse. Il ne faut pas non plus trop attendre des autorités de régulation et il n'y a pas de sécurité à 100%. L'activité bancaire est risquée et il faut s'accommoder de ce risque.
A propos du renforcement des prescriptions en matière de fonds propres, Mme Keller-Sutter n'a pas voulu se montrer concrète. L'affaire Credit Suisse a montré que les filiales étrangères de la banque aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne n'avaient pas suffisamment de capital. En renforçant les prescriptions dans ce domaine, la Suisse s'alignera avec d'autres autorités de régulation.