«Ponctualité plus élevée que jamais»... mais toujours plus de retard en Suisse romande que chez nos voisins alémaniques. Les CFF ont présenté lundi leur bilan semestriel, annonçant notamment une affluence record et le retour des bénéfices. Niveau ponctualité, la compagnie ferroviaire s'est certes légèrement améliorée sur l'ensemble de la Suisse, mais l'écart entre la Suisse romande et alémanique s'est encore creusé.
Au premier semestre de cette année, les trains sont donc encore arrivés plus en retard dans les gares romandes (90,6%) qu'à l'Est (95,5%) et au centre du pays (93,8%). Pire, les progrès réalisés en Suisse romande par rapport à 2022 (+0,4%) sont moins importants que sur l'ensemble du pays (+0,5%). Le Röstigraben de la ponctualité est toujours bien réel.
La compagnie ferroviaire reconnaît le problème et promet des améliorations: «Les CFF restent insatisfaits de la situation en Suisse romande et au Tessin. Comme on le sait, les CFF souhaitent améliorer la ponctualité en Suisse romande en y introduisant un nouvel horaire en 2025.» Nouvel horaire qui avait fait jaser, puisqu'il prévoit des augmentations des temps de parcours et supprime certaines liaisons directes.
La FRC demande plus d'investissements
«Les usagers font les frais d’un manque de vision du Conseil fédéral: changements d’horaires, retards à répétition et prix très élevés», dénonce de son côté Jean Busché, responsable économie pour la Fédération romande des consommateurs (FRC) interrogé par «20 minutes». Pour la FRC, l'arc lémanique doit bénéficier d'un budget accru pour améliorer ses infrastructures.
Le Conseil fédéral semble avoir entendu la grogne romande. Son ministre en charge des Transports Albert Rösti a annoncé mi-août que 2,6 milliards de francs supplémentaires seraient débloqués pour des projets d'extensions du réseau ferroviaire, dont un itinéraire d'évitement entre Lausanne et Genève, et l'aménagement de la gare de Genève.