Qui succédera à Alain Berset au Conseil fédéral? Le président actuel de la Confédération avait annoncé qu'il ne se représenterait pas pour les élections de décembre. Daniel Jositsch semble tout particulièrement interessé par le poste: il vient d'annoncer une conférence de presse.
Le PS suisse informera ce samedi sur la procédure à suivre pour l'élection de remplacement au Conseil fédéral, dont les candidatures pourront être déposées jusqu'à fin octobre. Au deuxième jour de la préparation de sa session, le groupe au Parlement fédéral définit le déroulement et les critères.
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Un Daniel Jositsch pressé
Alors que pour la succession de Simonetta Sommaruga, la direction du parti avait misé sur un ticket exclusivement féminin, le parti ne veut plus donner de directives en la matière.
Le parti a seulement fait savoir samedi qu'il souhaitait présenter une sélection de candidates et de candidats à l'Assemblée fédérale. Le groupe parlementaire a renoncé à définir d'autres critères pour le ticket du PS. «Tout le monde peut se présenter», explique à Blick la nouvelle cocheffe du groupe PS Samira Marti.
Mais un politicien semble particulièrement pressé. L'ex-candidat au Conseil fédéral et conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch a déjà envoyé samedi aux médias une invitation à une conférence de presse personnelle, au cours de laquelle il veut faire part de ses ambitions. Celle-ci est parvenue aux médias avant même le communiqué de son parti sur la suite des événements. Il informera le public de sa candidature le mardi 5 septembre (à 10h30 au Volkshaus de Zurich).
Une commission examine les candidatures
Pourtant, Daniel Jositsch pourrait prendre son temps. Les camarades intéressés doivent déposer leur candidature jusqu'au 29 octobre, a annoncé le PS ce samedi. Après l'expiration du délai de candidature, une commission sera chargée d'examiner les candidatures jusqu'au 4 novembre.
Parallèlement, le PS Suisse organise, en collaboration avec les partis cantonaux concernés, quatre auditions publiques au cours desquelles les candidats se présentent aux membres du parti et au public.
Outre Daniel Jositsch, le président du gouvernement bâlois Beat Jans et Eva Herzog sont également en discussion. Les conseillers nationaux Priska Seiler-Graf (ZH), Jon Pult (GR) et Matthias Aebischer (BE) ainsi que la conseillère d'Etat bernoise Evi Allemann sont aussi considérés comme des successeurs potentiels.
Les Verts veulent avoir leur mot à dire
Le fait que les Vert-e-s veuillent désormais entrer au Conseil fédéral devrait également promettre du suspense. «Depuis les élections parlementaires de 2019, les Verts ont droit à un siège au Conseil fédéral», a annoncé le parti samedi dans un communiqué de presse. Ils prévoient de faire valoir ce droit lors des élections générales du Conseil fédéral en décembre prochain.
Les Vert-e-s intéressés doivent déposer leur candidature d'ici le 3 novembre. Après les élections fédérales du 22 octobre, le groupe parlementaire se réunira le 27 octobre et le 10 novembre afin d'actualiser sa stratégie pour entrer au Conseil fédéral et d'auditionner les candidats, indiquent encore les Vert-e-s.
Élection en décembre
Les Femmes socialistes espèrent une candidature féminine forte. «La décision prise aujourd'hui par le groupe parlementaire ouvre la voie à une candidature féminine au Conseil fédéral», fait savoir Tamara Funiciello, coprésidente des Femmes socialistes et conseillère nationale socialiste dans un communiqué.
En 175 ans, le Conseil fédéral a compté jusqu'à présent 111 hommes et 10 femmes. «Au vu de ces chiffres, il serait bienvenu que le PS, en tant que parti de l'égalité, se lance dans la course au siège du Conseil fédéral avec au moins une femme», poursuit Tamara Funiciello.
Il faudra attendre le jour des élections pour savoir qui succédera à Alain Berset. Celui-ci aura lieu le 13 décembre.