Le 17 février, le contrôle des certificats dans les restaurants et les cinémas, mais aussi dans les piscines couvertes et les clubs, pourrait être de l’histoire ancienne. Les premiers cantons qui ont pris position sur les propositions du Conseil fédéral pressent le gouvernement d’assouplir les mesures Covid le plus vite possible.
Les cantons ont jusqu’à mercredi pour transmettre leur avis à la Confédération. Comme alternative à la suppression immédiate des mesures, le Conseil fédéral propose une ouverture plus modérée, en deux étapes. Dans ce cas, l’obligation de certificat ne serait pas supprimée partout avec effet immédiat, mais assouplie dans certains domaines.
Dans les clubs, les piscines couvertes et autres lieux, seules les personnes vaccinées et guéries ayant passé un test ou reçu le booster sont actuellement admises. L’obligation de montrer patte blanche en termes de test ou de booster serait supprimée (2G au lieu de 2G +). De même, dans cette variante, l’obligation de porter un masque ne tomberait que dans un deuxième temps.
Le certificat n’apporte plus rien
Pour de nombreux cantons, la situation évolue trop lentement. «Il est évident que le certificat n’apporte plus de contribution pertinente à l’endiguement de la propagation du virus», écrit le gouvernement bernois dans sa réponse à la consultation de la Confédération. Comme Fribourg, Zoug, Uri, Nidwald, Glaris et Bâle-Campagne, Berne se prononce donc pour la variante 1: la levée des restrictions d’un coup.
Selon certains cantons, une procédure par étapes serait trop compliquée pour la population. D’autres exigent que soient remplies les conditions que le Conseil fédéral a fixées: une nette diminution du nombre de cas et d’hospitalisations. Certains vont plus loin et souhaitent que les personnes testées positives ne soient placées en isolement que si elles présentent également des symptômes. C’est le cas de Nidwald.
Mardi après-midi, un seul canton s’est prononcé contre l’ouverture accélérée: Bâle-Ville. Le Conseil d’État y estime qu’une levée de toutes les mesures est pour l’heure trop risquée, compte tenu de la charge toujours élevée dans les hôpitaux. Le gouvernement bâlois, dont Lukas Engelberger, président de la Conférence des directeurs de la santé, est l’un des membres, plaide pour une approche progressive qui «permettrait de réduire le risque d’escalade».
Fin des tests scolaires?
Le Conseil fédéral veut également assouplir le régime d’entrée sur le territoire. Désormais, il ne sera plus nécessaire de présenter un certificat 3G pour se rendre en Suisse et le formulaire d’entrée sera également supprimé. Les cantons soutiennent cette mesure sans réserve, comme le montrent les premiers retours.
En revanche, la fin des tests de masse dans les écoles n’est pas approuvée par tous. Fribourg, Bâle-Ville, Nidwald, Soleure souhaitent que les tests répétitifs soient maintenus et que la Confédération les prenne en charge.
Obligation du port du masque soutenue
De nombreux gouvernements cantonaux plaident toutefois pour la prudence sur un point: l’obligation du port du masque. Le canton de Berne est convaincu que la protection faciale continue de réduire fortement le risque de transmission du virus. Si l’on en croit ce dernier, le port obligatoire du masque dans les transports publics, les magasins et les établissements de santé devrait être maintenu pendant trois à quatre semaines supplémentaires. Bâle-Ville se prononce également en ce sens.
Fribourg et Soleure sont eux aussi favorables au maintien du port du masque dans les transports en commun, ainsi que dans les hôpitaux et les homes. Zoug et Glaris sont d’avis qu’il faut tomber le masque, sauf dans les établissements de santé, et qu’il n’est plus nécessaire de prendre des mesures pour protéger les personnes particulièrement vulnérables.
Le Conseil fédéral décidera de la voie à suivre le mercredi 16 février. Il n’y a pas de séance entre ministres agendée cette semaine. La semaine dernière, le gouvernement avait déjà supprimé l’obligation de travailler à domicile et la quarantaine.
(Adaptation par Alexandre Cudré)