Le Parlement fait pression
Le Conseil fédéral devrait rediscuter de la gratuité des tests ce vendredi

Une nette majorité du Parlement souhaite que les tests soient gratuits pour les personnes non vaccinées. Même si l'obligation du certificat Covid couplée aux tests payants a fait augmenter le nombre de vaccinations, le Conseil fédéral pourrait reconsidérer sa décision.
Publié: 16.09.2021 à 13:08 heures
«La prise en charge intégrale des coûts équivaut à une contrainte indirecte à la vaccination», explique la politicienne socialiste Flavia Wasserfallen
Photo: Keystone
Daniel Ballmer und Gianna Blum, Laurianne Pipos (adaptation)

Attention, rétropédalage possible! A partir de vendredi, le Conseil fédéral devrait rediscuter de la gratuité des tests et éventuellement changer d’avis. Les tests pourraient redevenir gratuits à partir du 1er octobre, d’après plusieurs sources proches du Conseil fédéral.

La pression du Parlement se fait de plus en plus forte. Les Verts insistent depuis longtemps sur le fait que les tests gratuits doivent le rester. Cette semaine, le PS, l’UDC et le Centre se sont joints à la requête.

Raison principale invoquée? L’extension du certificat obligatoire. En effet, depuis lundi, il n’est plus possible d’entrer dans un restaurant, un cinéma ou un centre de fitness sans un certificat Covid.

Cinq tests ou prolongation pour le temps

À cause du certificat obligatoire, une large majorité du Parlement estime que «la prise en charge intégrale des coûts équivaut à une contrainte indirecte à la vaccination», comme l’explique la politicienne socialiste Flavia Wasserfallen. Une chose est claire: à l’exception du PLR, tous les partis sont en faveur de l’extension des tests gratuits. Le problème est que le certificat doit être accepté à plus large échelle par la population, explique le président du Centre Gerhard Pfister sur Twitter.

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Toutefois, tout le monde n’est pas favorable à l’obtention de tests gratuits de façon illimitée. Des idées plus nuancées font leur apparition. La conseillère nationale du Centre Ruth Humbel, par exemple, présentera la semaine prochaine une proposition uniquement pour les moins de 25 ans, visant à limiter les tests à cinq par mois.

«Entre-temps, le certificat obligatoire a été étendu à de nombreux domaines, ce qui peut entraîner des problèmes de financement pour les personnes non-vaccinées, notamment pour les jeunes», fait valoir Ruth Humbel.

Flavia Wasserfallen s'exprimera à ce sujet.
Photo: KEYSTONE/Alessandro della Valle

Le président des Vert’libéraux, Jürg Grossen, est en revanche favorable à une prolongation de ces tests gratuits, mais seulement pour quelques semaines – afin que les personnes non vaccinées qui ont finalement décidé de recevoir la piqûre ne doivent pas ouvrir leur porte-monnaie avant leur deuxième dose. Le conseiller national du parti évangélique Nik Gugger, qui souhaite une prolongation jusqu’à fin octobre, est sur la même longueur d’onde.

Le Conseil fédéral réexamine la question

Le groupe parlementaire de l’UDC, quant à lui, demande que les tests restent gratuits tant que le certificat obligatoire est en vigueur. Ce sont pourtant ses deux conseillers fédéraux, Guy Parmelin et Ueli Maurer, qui ont mis fin à la gratuité au Conseil fédéral. Le ministre de la Santé, Alain Berset, s’était en effet abstenu.

Aujourd’hui, le Conseil fédéral dans son ensemble réexamine la question. «Il ne se positionnera guère contre la volonté de la quasi-totalité du Parlement», affirment les personnes impliquées. En coulisses, d’autres possibilités sont déjà examinées. Les cantons seront peut-être à nouveau mis à contribution. Après tout, la majorité de ceux-ci étaient en faveur des tests payants.


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