Au bout du fil, Céline Vara est atterrée. «Je ne suis pas sur X donc vous m’apprenez l’existence de ces tweets, appuie-t-elle ce jeudi matin. Ces propos ne sont pas tolérables, je les dénonce sans aucune ambiguïté. J’ai tout de suite appelé Emile pour le lui signifier.»
L'objet de ce gros malaise? Emile Blant, l'assistant de la conseillère aux Etats écologiste neuchâteloise, a traité de «facho» le conseiller fédéral de l'Union démocratique du centre (UDC) Albert Rösti après que ce dernier a avoué son penchant pour Donald Trump dans la course à l'élection présidentielle américaine. Et ce, le jour où sa patronne lançait sa campagne pour le Conseil d'Etat.
«J’ai passé la journée d’hier (ndlr: ce mercredi 30 octobre) à dire qu’il fallait faire de la politique de façon constructive et apaisée, souffle l'avocate à la ville. Lire de tels propos me catastrophe.» Visiblement, l'appel téléphonique passé à celui qui est par ailleurs vice-président du Grand Conseil neuchâtelois a porté ses fruits: plus aucune trace des publications litigieuses sur le réseau social d'Elon Musk.
Rétropédalage de compétition
En lieu et place, un mea (maxima) culpa. «Je n'aurais pas dû utiliser le terme 'facho', je m'en excuse, gazouille le député vert sur l'ancienne plateforme à l'oiseau bleu. C'est le fruit de beaucoup d'inquiétudes dues à l'ambiance pesante. Je suis toutefois entièrement d'accord avec Carlo Sommaruga (ndlr: conseiller aux Etats socialiste genevois) qui, sur Forum, notait un manquement au devoir de réserve de la part d'Albert Rösti.»