Il est enfin là, ce temps tant attendu propice aux balades à vélo! Mais avant de partir, un petit contrôle technique s'impose pour remettre sa monture en état. Mais attention: l'explosion des réparations et des entretiens peut vite surcharger les ateliers: «Ceux qui ne sont pas des clients réguliers ne pourront pas réserver de rendez-vous avant le 3 décembre», explique ainsi Thomas Ernst, directeur de Velo Zürich GmbH.
Les réparations prennent tellement de temps qu'il faut même parfois attendre jusqu'à une semaine pour des rendez-vous d'essai ou des conseils. «Chez nous, on ne peut plus venir spontanément dans le magasin pour regarder un peu et poser des questions», prévient Thomas Ernst.
Seuls les clients réguliers peuvent espérer obtenir un rendez-vous rapide: «Nous nous engageons pour qu'ils n'aient pas à attendre longtemps. Actuellement, le temps d'attente est de dix jours en moyenne.» Mais malgré l'augmentation des effectifs, le responsable de l'atelier est inquiet: «Depuis des années, la demande augmente plus vite que notre capacité à offrir des prestations.»
Les ventes ont explosé après la pandémie
Le boom du marché des vélos a commencé après la pandémie. Les ventes ont alors grimpé en flèche. Les fournisseurs commandaient de grandes quantités de vélos, mais les commandes ont pris beaucoup de temps à être livrées en magasin. «Les commandes de vélos sont régulièrement livrées par à-coups», explique Thomas Ernst.
L'offre importante de vélos fait par ailleurs baisser leur prix en magasin, ce qui stimule encore plus les ventes. «Cet hiver, nous avons vendu plus de vélos que les années précédentes», confirme le gérant.
Beaucoup de travail, mais peu de personnel
Mais avec l'augmentation de vélos, la demande de services et de réparations explose elle aussi. Elle entraîne nécessairement des besoins accrus en personnel pour assurer les prestations. Or selon, Thomas Ernst trouve, trouver des personnes bien formées relève aujourd'hui de l'exploit: «Je n'embauche pas simplement des gens pour avoir suffisamment de personnel. Pour garantir notre qualité, il faut que ce soit les bonnes personnes.»
Les fluctuations saisonnières constituent un autre obstacle à la planification des emplois du temps: «Dans le secteur des vélos, la journée devrait avoir 48 heures au printemps, et trois heures en automne et en hiver», estime Martin Platter, directeur de l'association professionnelle Velosuisse.
Et si, en plus, le magasin de vélos se trouve en ville, l'affluence est particulièrement élevée. «A Zurich, nous servons quotidiennement des clients qui utilisent de leur vélo comme moyen de locomotion», confirme Thomas Ernst.
Les clients doivent donc s'armer de patience, ou alors, privilégier la basse saison pour un service complet, afin de n'avoir que de petites réparations à effectuer pendant la haute saison.
