Ludwig Korn est encore dans tous ses états. L'écolier originaire d'Argovie a réussi de très loin la plus belle prise de sa «carrière» de pêcheur amateur, en fin de semaine dernière. C'est tout près de chez lui, à Stein, que l'écolier a capturé un silure de plus de deux mètres de long. «Je n'arrive toujours pas à y croire!»
Le «petit miracle», comme l'adolescent appelle lui-même ce moment de mercredi dernier, en fin d'après-midi. «Je suis allé pêcher seul, comme je le fais souvent après l'école», confie Ludwig Korn, qui a hérité de cette passion par ses parents.
Habitué à des prises très modestes, l'écolier alémanique a cette fois senti que les choses étaient différentes. «Je pêchais depuis une heure environ, lorsque j'ai senti que ça mordait à l'hameçon», raconte le jeune Ludwig. Et comment! Avec la force du poisson, l'écolier se dit rapidement qu'il ne peut s'agir que du «monstre d'eau douce», un silure qui est... plus lourd que lui. «Il devait faire 80 kilos!», s'enthousiasme le pêcheur amateur.
Combat de 15 minutes
L'adolescent est littéralement tiré sur la rive par la «bête». «Mais je me suis battu. Je voulais à tout prix l'attraper. Le combat a duré un quart d'heure environ», raconte Ludwig Korn. Le jeune homme a tellement tiré sur sa canne que le silure s'est retrouvé à sa portée. «J'ai mis des gants pour éviter toute blessure et j'ai pu l'attraper avec la main», poursuit fièrement l'Argovien.
Extrêmement fier de sa prise, Ludwig Korn capture une ou deux photos avec le plus grand poisson d'Europe avant de le relâcher. «Fort heureusement, il était indemne. Il était hors de question de le conserver. Déjà, ce n'est pas autorisé, mais il faut absolument le laisser dans la nature», explique le pêcheur, qui décrit, avec le sourire, un animal «vieux et gras».
«Il m'a remercié»
Les choses se sont passées très vite. A peine le temps d'immortaliser la prise qu'il était déjà l'heure de remettre le silure à l'eau. «C'était un moment très beau. Il a glissé dans l'eau et a tournoyé un peu, comme pour me remercier d'une certaine manière.»
Le fait de ne pas avoir pu partager sa prise autrement qu'avec une photo ne gêne aucunement Ludwig Korn. «Ces photos ont une place d'honneur sur mon téléphone portable, mais surtout dans mon coeur.»
