Blick le révélait mercredi soir: António Horta-Osório, président du Conseil d’administration de Credit Suisse, s’est arrogé quelques passe-droits à son retour de Londres. Il a enfreint les règles de quarantaine imposées par la Suisse en rentrant à Zurich fin novembre. Au lieu de s'isoler pendant 10 jours, comme requis par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), le banquier a préféré reprendre l’avion, direction la péninsule ibérique.
Un mauvais exemple
Monika Roth, juriste reconnue dans le domaine de la «compliance» — stratégies mises en place pour s'assurer qu'une entreprise et ses employés agissent selon les règles juridiques et éthiques — et de la gouvernance d’entreprise, tire à boulets rouges sur le manager. Selon elle, bien qu’il n’ait pas encore passé un an à la tête de Credit Suisse, ses jours sont déjà comptés. «Ce n’est vraiment un bon modèle pour les collaborateurs», assène-t-elle.
Pour Monika Roth, les choses sont claires: «Il doit démissionne.». Elle complète: «Credit Suisse ne peut pas se permettre ce genre de comportement, il en va de la crédibilité de son management. Le simple fait qu’il ait voulu obtenir une dérogation (des autorités, ndlr.) en dit long sur son attitude, qui plus est en pleine pandémie». Selon elle, António Horta-Osório a fait preuve d’un manque total de discernement.
(Adaptation par Alexandre Cudré)