Le président des Vert-e-s Balthasar Glättli a tiré les conséquences de la défaite électorale fracassante des Vert-e-es. Il quittera son poste au printemps 2024. Qui pourrait donc lui succéder parmi ses alliés écologistes?
Sur les Vert-e-s
Selon le président sortant lui-même, ce sont les jeunes de son parti qui sont proportionnellement les plus forts. «J’espère qu’il y aura aussi des femmes qui postuleront pour la présidence», explique-t-il à la radio SRF. À en croire le futur ex-président, ces candidates féminines seraient donc les plus propices à reprendre la présidence du parti des Vert-e-s. Tour d’horizon des potentiels candidats.
Il se présente
Nicolas Walder
Le conseiller national genevois siège déjà à la vice-présidence. Mais il est prêt à en faire plus: «Je me mettrais à disposition aussi bien comme président que comme coprésident», déclare Nicolas Walder à Blick. Cela dépendrait de la stratégie du parti, qui est encore en discussion. Il partage l’idée d’Irène Kälin: «L’idéal serait une coprésidence.» Il estime qu’il est important que la Suisse romande et la Suisse alémanique soient représentées à la tête du parti.
Ils y réflechissent
Aline Trede
La conseillère nationale bernoise Aline Trede est cheffe de groupe des Vert-e-s depuis trois ans. Elle avait alors repris le flambeau de Balthasar Glättli. Il est bien possible qu’elle souhaite, elle aussi, passer de la tête du groupe à celle du parti. «Je vais bien y réfléchir», confie-t-elle à Blick. Les Vert-e-s doivent décider quelle personnalité correspondrait le mieux aux aspirations du parti. «Nous avons beaucoup de projets.» A l’instar de la réorganisation du parti et l’initiative solaire.
Irène Kälin
La conseillère nationale argovienne a brillé en tant que présidente du Conseil national l’année dernière. Elle a facilement défendu son siège à la Chambre basse. À la suite de la défaite électorale des Vert-e-s, elle a remis en question la direction du parti. «Je suis prête à prendre des responsabilités si on me le demande», a affirmé la femme de 36 ans à Blick. Elle envisagerait plutôt une coprésidence afin de couvrir les deux grandes régions linguistiques. Elle précise toutefois qu’elle n’est pas dans une optique de compétition. «Je laisse volontiers la place à quelqu’un d’autre.»
Franziska Ryser
La Saint-Galloise a été élue au Conseil national il y a quatre ans. Franziska Ryser a réussi à défendre son siège lors des élections – et ce, haut la main: elle n’a obtenu que 500 voix de moins que le populaire président de l’Union Suisse des Paysans, Markus Ritter. En quelques années à Berne, elle est non seulement devenue vice-présidente des Vert-e-s, mais elle a également pris la vice-présidence de la Commission d’enquête parlementaire (CEP) de Crédit Suisse. La politicienne de 32 ans va bientôt être maman de son premier enfant.
Greta Gysin
Avec elle, les Vert-e-s tessinois ont obtenu pour la première fois un siège au Naitional il y a quatre ans. Greta Gysin défiera notamment le chef de l’Union démocratique du centre (UDC), Marco Chiesa, lors du deuxième tour des élections au Conseil des États le 19 novembre. Elle est l’espoir ultime de son parti, sorti grand perdant du deuxième tour, particulièrement à Genève avec la défaite et le retrait de la politique de Lisa Mazzone. Grâce à ses racines bâloises, elle est parfaitement polyglotte. «Nous devrions d’abord réfléchir à la manière la plus judicieuse de nous positionner dans les années à venir et au profil dont nous avons besoin et où», indique-t-elle à Blick. Si son profil correspond à la vision de son parti, elle prendra le temps de la réflexion.
Marionna Schlatter
La Zurichoise pourrait également succéder à Balthasar Glättli. La conseillère nationale Marionna Schlatter siège au Parlement depuis 2019 et s’y est profilée comme interlocutrice en matière de sécurité et de transports. «Cette fonction est une grande responsabilité», dit-elle en réponse à une question. La mère de famille admet qu’il n’est pas facile de reprendre le parti après une défaite, «mais il est vrai aussi que les Vert-e-s n’ont jamais eu autant de membres et de superbes projets, comme l’initiative solaire, sont à l’ordre du jour».
Florence Brenzikofer
La conseillère nationale de Bâle-Campagne Florence Brenzikofer n’exclut pas de se présenter, rapporte le «Tages-Anzeiger». Mais il est encore trop tôt pour prendre une décision. Elle siège au Parlement fédéral depuis 2019.
Sibel Arslan
La conseillère nationale bâloise Sibel Arslan a été élue pour la première fois au Conseil national en 2015, à l’époque pour le parti Basels starke Alternative (Basta). Depuis, elle est devenue vice-présidente des Vert-e-s suisses et n’exclut pas de se porter candidate, mais veut y réfléchir à tête reposée. Elle envisagerait une coprésidence. «Gérer cette fonction seule est très exigeant», a-t-elle déclaré au «Tages-Anzeiger». Elle pourrait envisager de partager ce rôle avec Nicolas Walder.
Lisa Mazzone
L’éviction de la conseillère aux États verte genevoise Lisa Mazzone a été un choc pour le parti. Des réflexions ont déjà été menées pour savoir si elle ne pourrait pas rester en tant que présidente du parti. Interrogée par le «Tages-Anzeiger», elle a d’abord refusé d’envisager de se présenter, avant de laisser une porte ouverte. En tant que présidente, elle pourrait continuer à entretenir son réseau au sein du parti, en vue d’un éventuel retour au Parlement.
Matthias Zopfi
Le conseiller aux États glaronais Matthias Zopfi a été facilement réélu. Il est considéré comme un représentant de l’aile modérée et est toujours évoqué comme un candidat potentiel, car il pourrait également séduire les personnes plus au centre. Lui-même ne se projette toutefois pas dans ce rôle. «Je suis ouvert à la discussion, mais je pense qu’en tant que conseiller aux États d’un canton rural, je ne suis pas le meilleur candidat», explique-t-il à Blick. Ce n’est certes pas encore un refus définitif, mais tout de même «un refus presque définitif», selon ses mots.
Gerhard Andrey
Pour le conseiller national fribourgeois Gerhard Andrey, sa candidature au Conseil fédéral est actuellement au centre des préoccupations, c’est pourquoi la question de la présidence du parti ne se pose pas pour l’instant. «Je ne peux pas encore dire aujourd’hui ce qu’il en sera», avance-t-il. Une décision définitive dépendra donc de l’issue de l’élection au Conseil fédéral le 13 décembre. «De manière générale, une coprésidence me conviendrait bien, notamment pour pouvoir bien incarner toute la diversité du parti.»
Raphaël Mahaim
Le conseiller national vaudois Raphaël Mahaim entrerait également en ligne de compte pour une coprésidence. Il n’a certes pas réussi à défendre le siège vert au Conseil des Etats de la sortante Adèle Thorens Goumaz, mais il a réussi à obtenir un succès d’estime.
Bastien Girod
«Je ne l’exclus certainement pas et je vais y réfléchir sérieusement», a avancé le conseiller national zurichois Bastien Girod dans le «Tages-Anzeiger». Pour ajouter aussitôt: «Je ne me vois plutôt pas au premier plan.» Il voit imaginerait plutôt une femme à la tête du parti.
Elle se retire
Manuela Weichelt
La conseillère nationale zougoise a toujours montré de l’intérêt pour une candidature au Conseil fédéral, avant de renoncer. Manuela Weichelt est ambitieuse et aurait pu faire office de cheffe de parti. De plus, en tant qu’ancienne conseillère d’Etat, elle a une grande expérience de la direction.