Ce message, viral sur WhatsApp, est alarmant. «Attention, il y a huit chiens qui sont morts en deux semaines car quelqu’un dépose de la mort-aux-rats dans les parcs et forêts de Lausanne. Ce message date du 24 février 2024. Merci de le faire passer à un maximum de propriétaires.»
Une incitation au partage visiblement efficace. Le texte est accompagné de la mention «transféré de nombreuses fois». Un outil développé par la messagerie de Meta à des fins précises: «Cela contribue à garantir le caractère intime et personnel des conversations sur WhatsApp, peut-on lire sur son centre d’aide. Cela aide également à ralentir la diffusion de rumeurs, de messages viraux et de fausses informations.»
Ce mot inquiétant coche en effet toutes les cases du bobard. D’abord, le choix du sujet: il n’est pas rare que des histoires infondées d’empoisonnements d’animaux domestiques circulent en ligne. La raison? Ce hoax joue sur la peur sincère de celles et ceux qui possèdent un canidé et qui partageront de façon très émotionnelle la rumeur. Ensuite, dans le message lausannois qui nous occupe, aucun cas ou lieu précis n’est mentionné. Impossible, donc, de vérifier l’information. Ce n’est jamais bon signe.
Police et vétérinaire ignorent tout
Seule manière d’y voir plus clair? Faire le point avec la police municipale de la capitale olympique. Contacté par Blick ce dimanche 25 février, Sébastien Jost, porte-parole, est catégorique: «Nous n’avons aucune information à propos de chiens empoisonnés.» Même son de cloche, ce lundi, du côté d’une vétérinaire active dans la région.
Aucun élément vérifié ne permet donc d’affirmer que huit chiens seraient morts empoisonnés dans des parcs et forêts lausannois ces derniers jours. Au contraire, les données factuelles tendent plutôt à montrer qu’il s’agit là d’une fake news.