La tension est à son comble. Les camps du oui et du non sur le projet d'élargissement des autoroutes, qui sera soumis au vote dimanche prochain, se talonnent de très près selon les sondages. Pratiquement toutes les personnes impliquées dans le dossier se sont déjà exprimées.
Un seul n'a pas encore osé sortir de son silence: Vincent Ducrot, CEO des Chemins de fer fédéraux suisses, et donc l'un des principaux acteurs du secteur des transports en Suisse.
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Blick a appris que le patron des CFF faisait partie des partisans du projet. En privé, il se serait en effet prononcé assez clairement en faveur du oui. Le fait que le représentant d'une entreprise fédérale soutienne un projet du gouvernement suisse n'est pas une surprise – mais la position centrale de Vincent Ducrot dans le domaine des transports donne de l'importance à son opinion pour cette votation.
Comment le Fribourgeois justifie-t-il sa position? Ne devrait-il pas plutôt être intéressé par des fonds publics pour développer le transport ferroviaire?
«La route et le rail sont complémentaires»
Malgré une demande de réaction auprès des CFF, Vincent Ducrot ne souhaite pas faire de déclaration publique à ce sujet. Une réponse assez attendue puisque l'entreprise a jadis convenu avec la Confédération qu'elle ne prendrait position que sur des projets qui concernent directement le domaine des CFF. Les présidents d'entreprises publiques ne devraient pas participer aux campagnes de votation.
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Une porte-parole des CFF explique cependant leur position: «La route et le rail sont complémentaires.» Au vu des prévisions de l'Office fédéral du développement territorial en matière de mobilité, il faut donc «suffisamment de capacités» pour les deux. En d'autres termes, le directeur des CFF ne veut pas de goulets d'étranglement tant sur les rails que sur la route.