La politique face aux loups
Albert Rösti et la Confédération définancent l'élevage de chiens de berger

Après les loups, les chiens de protection des troupeaux sont la nouvelle cible d'Albert Rösti. Le conseiller fédéral UDC et son Office fédéral de l'environnement (OFEV) ont décidé que la Confédération ne financerait plus l'élevage des canidés.
Publié: 15.01.2024 à 15:22 heures
Albert Rösti prend des décisions sur le dossier du loup en Suisse, depuis son arrivée au Département fédéral de l'environnement (DETEC).
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Nouveau rebondissement dans la politique du loup en Suisse. Albert Rösti s'en prend désormais aux chiens de protection des troupeaux, a dévoilé la «SonntagsZeitung» dimanche.

Le conseiller fédéral de l'Union démocratique du centre (UDC), responsable de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), a annoncé la fin des subventions de la Confédération pour l'élevage des canidés protecteurs de moutons, chèvres et autres types de bétail. Les chiens de berger déjà formés seront cependant soutenus financièrement jusqu'à fin janvier 2025.

Surprise canine... ou pas?

L’Association suisse pour les chiens de protection des troupeaux, qui détenait ce mandat jusque-là, s'est montrée très étonnée par cette décision. Selon la Conseillère d'État vaudoise Valérie Dittli, interrogée par «24 heures» car chargée du dossier dans son canton, l'association était déjà informée de cette décision depuis l'été dernier.

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Selon les informations communiquées par la Confédération, les cantons devront élaborer leurs propres programmes pour les chiens de protection. Une participation financière devrait tomber par la suite. La décision a été prise, avant même que l'ordonnance sur la chasse n'ait été mise en consultation, ce qui aura lieu au printemps.

Pour les associations de protection de la nature, cette décision de donner la responsabilité aux cantons d'un processus fonctionnel est un coup de poignard. Selon des responsables du Groupe Loup Suisse et de ProNatura, cités dans la «SonntagZeitung», cela sape les efforts effectués pour le vivre-ensemble avec le loup, et ouvre le risque d'import de chiens étrangers.

(Avec ATS)

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