La piste de l'Europe privilégiée
Le PS s'oppose à l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis

Le PS privilégie un rapprochement avec l'Europe plutôt qu'un accord commercial avec les États-Unis. Cette position contraste avec celle du Secrétariat d'État à l'économie, qui souhaite négocier un accord de libre-échange avec Washington.
Publié: 02.03.2025 à 06:41 heures
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

La direction du Parti socialiste (PS) s'est opposée dans une interview à un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. Un tel accord avec le président américain Donald Trump est un «no-go», a déclaré la coprésidente du parti Mattea Meyer dans un entretien avec la NZZ am Sonntag.

«Les Etats-Unis essaient de disperser l'Europe»

Compte tenu de la menace américaine d'imposer des droits de douane de 25% sur les produits de l'UE, ce n'est pas le moment de parler de libre-échange avec les Etats-Unis, a déclaré Mattea Meyer dans une interview publiée dimanche. «Les Etats-Unis essaient de disperser l'Europe», a-t-elle déclaré.

La directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie, Helene Budliger Artieda, a exprimé une opinion différente. Dans une interview accordée aux journaux de Tamedia fin février, elle a insisté sur la négociation d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.

Selon le coprésident du PS Cédric Wermuth, la Suisse fait face à un choix: «S'associer avec l'Europe, qui tient en haute estime l'Etat de droit et la démocratie, ou envoyer au monde le signal que nous plaçons le profit au-dessus de tout? Pour le PS, la réponse est en faveur de l'Europe, a déclaré Cédric Wermuth dans une interview publiée dimanche.

L'UE créée pour «rouler les Etats-Unis»

Lors d'une réunion de son cabinet fin février, Donald Trump a laissé entrevoir des droits de douane de 25% sur les importations en provenance de l'Union européenne (UE). Il a de nouveau accusé l'Europe de profiter des Etats-Unis en affirmant que l'UE a été créée «pour rouler les Etats-Unis dans la farine». L'UE réagira immédiatement aux barrières injustifiées imposées au commerce libre et équitable, a répondu un porte-parole de la Commission européenne compétente à Bruxelles.

Les associations économiques suisses observent avec plus ou moins d'inquiétude les droits de douane imposés par le président américain contre le Canada et la Chine et provisoirement suspendus contre le Mexique. La Suisse a certains atouts en main, mais les politiciens devraient agir de manière proactive, selon leur constat.

Pour l'Union suisse des arts et métiers, par exemple, le dialogue avec les Etats-Unis doit être intensifié non seulement par la voie diplomatique, mais aussi dans le cadre de l'Association européenne de libre-échange (AELE). A plus long terme, la Suisse doit continuer de conclure des accords de libre-échange.

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