La Confédération doit faire des économies. Voilà pourquoi le Conseil fédéral prévoit des coupes dans les transports publics. Cela concerne en grande partie le transport régional de voyageurs (TRV), c'est-à-dire les RER, les trains régionaux et les bus. Le trafic longue distance et les offres urbaines devraient être épargnés.
A partir de 2025, la Confédération devrait réduire ses subventions de 60 millions de francs par an. Jusqu'à présent, elle prenait en charge environ la moitié du déficit qui n'était pas couvert par le prix des billets, le reste venant de la poche des cantons. La Confédération et les cantons doivent maintenant réduire leur contribution de 5% chacun.
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Frais fixes même en cas d'offre réduite
Ces économies pourraient se traduire par une augmentation du prix des billets et une réduction de l'offre. Les cantons en particulier se voient sous pression, car ils pourraient devoir compenser le manque de fonds fédéraux pour maintenir l'offre. La charge financière pour les cantons augmenterait ainsi, comme le rapportent les journaux de CH Media.
Le canton de Zurich, par exemple, s'oppose à ces projets. La communauté de transport zurichoise souligne que le taux de couverture des coûts dans la région est déjà élevé aujourd'hui. Il serait plus judicieux de chercher dans les cantons le potentiel d'amélioration de l'efficacité où il est le plus important. Une augmentation rapide de la rentabilité n'est pas réaliste, car les transports publics doivent être planifiés à long terme et les coûts fixes restent inchangés, même en cas de réduction de l'offre.
Les responsables des cantons de Lucerne et de Saint-Gall tiennent des propos similaires. Des augmentations de prix pourraient faire fuir les passagers, ce qui aurait l'effet inverse de celui recherché, attirer toujours plus de passagers dans les transports publics. En outre, les responsables de la communauté de transport de Lucerne font remarquer qu'une offre attrayante et abordable est décisive pour convaincre le plus grand nombre de personnes d'utiliser les TP.
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Crainte de l'abandon du bus pour la voiture
En Suisse orientale, on craint également que les mesures d'économie n'entraînent un transfert des coûts vers les cantons. A Saint-Gall, on prévoit certes de discuter d'une éventuelle augmentation des tarifs. Mais la ville met en même temps en garde: les trajets en voiture sont devenus moins chers ces dernières années, ce qui pourrait conduire à une migration des passagers vers le véhicule individuel.
Dans les Grisons aussi, il y a de la résistance. On y souligne que le potentiel d'augmentation des prix est faible par rapport à d'autres pays de l'UE qui proposent des billets bon marché. Le canton mise sur une gestion efficace des coûts, mais refuse les directives globales d'économie.
Le conflit entre la Confédération et les cantons semble être inévitable. Les cantons ne veulent pas supporter le poids des économies, alors que la Confédération va concrétiser ses plans de réduction d'ici fin janvier 2025. C'est en effet à ce moment-là que l'administration fédérale des finances doit présenter un projet de consultation au Conseil fédéral.