La colère de Stefan Meierhans
Monsieur Prix critique les prix excessifs des génériques en Suisse

Le Surveillant des prix suisse dénonce des médicaments jusqu'à deux fois plus chers qu'à l'étranger. Stefan Meierhans révèle un potentiel d'économie considérable dans le domaine de la santé et propose des mesures pour réduire les coûts.
Publié: 12:38 heures
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Dernière mise à jour: 13:51 heures
Les génériques en Suisse sont en moyenne deux fois plus cher qu'ailleurs.
Photo: PETER SCHNEIDER
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ATS Agence télégraphique suisse

Monsieur Prix a constaté le caractère excessif des prix pratiqués en Suisse pour les 20 substances actives dont le brevet a expiré et qui génère un chiffre d'affaires important. Les génériques les moins chers coûtent deux fois plus que dans les 15 pays de comparaison.

Les médicaments originaux dont les brevets ont expiré ne coûtaient en moyenne que 62% du prix suisse dans les pays de comparaison, écrit le Surveillant des prix Stefan Meierhaus dans sa lettre d'information publiée mardi.

Des prix exagérés

Le générique le moins cher était disponible à l'étranger pour 39% du prix suisse, soit 61% de moins. Même en Espagne, le pays de comparaison le plus cher, le générique le moins cher coûtait 27% de moins. Au Royaume-Uni, on ne payait en moyenne que 16% du prix suisse.

Monsieur Prix conclut de sa comparaison de prix de cette année et «des prix nettement surévalués» qu'il existe encore un potentiel d'économie considérable dans le domaine de la santé. Les résultats sont similaires à ceux de ses comparaisons de prix des années précédentes et de la dernière, qui date de 2021.

Les mesures ne suffisent pas

En même temps, il s'avère que les mesures prises jusqu'à présent ne suffisent pas. Il demande donc un nouveau mécanisme de formation des prix basé sur une comparaison avec les prix pratiqués à l'étranger, spécialement pour les génériques et les biosimilaires.

A cela s'ajoutent une taxe obligatoire sur les génériques, la promotion des génériques par le biais de la suppression des obstacles à l'autorisation de mise sur le marché ainsi que la prescription de substances actives. Stefan Meierhans souhaite aussi abolir le principe de territorialité, ce qui signifierait que l'assurance de base paierait les médicaments achetés sur ordonnance à l'étranger s'ils y sont moins chers.

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